Les Musées de Marseille présentent « Les 3 vies de ma mère », une exposition originale et inédite de Gérard Alary, du 23 mars au 2 juin 2007 dans la chapelle baroque de la Vieille Charité à Marseille.
La singularité de cette exposition réside dans son projet contemporain et sociétal. Une femme, une mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer est ici au centre du travail de plusieurs artistes, dont d'abord celle de son fils, Gérard Alary peintre, mais aussi Laurent Garnier, auteur de l'univers sonore et Hakkim B vidéaste. Michel Enrici pour sa part, a conçu la scénographie qui les rassemble dans l'architecture d'un lieu imposant.
La mère, Georgette, vit dans l'environnement de ces créateurs et d'abord dans l'atelier de Gérard Alary. Sa présence au delà du désastre de la perte de mémoire les a tous transformés. Leurs contributions dans cette exposition sont des restitutions de la force, de l'énergie qu'elle leur a donnée. Méditation sur l'alchimie provoquée par la présence active d'un être dont une certaine forme de conscience se défait, cette exposition dépasse le cadre d'un protocole compassionnel. Elle célèbre, au delà de la pudeur, le partage de toutes les formes de la condition humaine.
L'ancien hospice de la Vieille Charité, voué à l'origine au rassemblement des errants depuis le XVII° siècle, lieu aujourd'hui ouvert aux expérimentations artistiques, accueille avec la force symbolique d'un lieu de grande mémoire le compagnonnage de l'art et de la maladie
Gérard Alary … l'histoire d'une aventure humaine et d'un phénomène biologique mystérieux…
Accompagner « la mère » dans les terres oublieuses de la mémoire perdue est toujours une épreuve. Avec la mémoire de la mère c'est sa propre mémoire que l'on perd. Gérard Alary semble dire dans son dispositif de scénographie picturale, dans l'image vidéo et les chuchotements sonores, qu'il ne s'agit pas seulement de pleurer et de déplorer, mais qu'il faut, à la mémoire, organiser des grandes et petites fêtes, des célébrations. Au sein de l'architecture de Pierre Puget, dans la gravité de cet espace de pierre, Gérard Alary renverse les éléments symboliques qui nous émeuvent dans la représentation de La Piéta, pour fils et peintre, porter dans une célébration héroïque, la présence effective d'une vie dont la mémoire s'est apparemment absentée.
L'ampleur des gestes de Gérard Alary, la générosité des formats sont soutenues par une vision héroïque de l'acte de peindre. Tondos, grandes toiles, images vidéo, bandes sonores désignent avec une véritable autorité la figure de la mère centrale dans la réflexion symbolique de Gérard Alary. Il s'agit d'une belle histoire de famille et d'une œuvre complète qui est non seulement le regard plein de tendresse d'un fils sur sa mère mais également celui d'un artiste porté sur l'être humain, la vieillesse, la maladie et d'autres états de conscience comme la joie de vivre.
Gérard Alary s'est donc penché sur les 3 vies de sa mère : la première, celle de sa vie de femme et de mère ; la seconde, celle de sa vie avec la maladie d'Alzheimer ; la troisième, dans le dialogue et la création partagés avec son fils aux marges de sa conscience.
Les principes de cette exposition :
Dimensions :
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