Les personnes âgées de 85 ans et plus qui sont un peu plus de 2 millions aujourd'hui seront près de 5 millions en 2050. Comment appréhender cet enjeux en termes de logement adapté ?
Les travaux de la DREES indiquent qu'entre 2030 et 2050, le nombre de personnes âgées modérément ou sévèrement dépendantes évoluera de 2,2 à 2,9 millions
Alors quelle solution choisir entre le maintien à domicile, les différentes solutions de logements collectif comme les habitats partagés, le co-living senior, les résidences senior, l'habitat intergénérationnel ou encore les EHPAD ?
Le rapport rédigé par le Haut-Commissariat AU PLAN et le Think Tank Matières Grises tente d'apporter un éclairage précis sur le sujet.
L'étude recense un éventail de 3 offres adaptées
Extrait du rapport:
Sur la base de ces répartitions ajustées et à partir de nos projections démographiques, nous avons estimé le nombre de places à créer sur la période 2030 - 2050 en habitat alternatif et en Ehpad (selon une hypothèse de transfert de 2 % des personnes sévèrement dépendantes du domicile à l’habitat alternatif et une hypothèse de transfert de 12 % de cette population) :
Sur l’habitat alternatif, nous anticipons une hausse de la demande à hauteur de 111 500 places d’ici 2030 puis 104 000 places supplémentaires entre 2030 et 2050 sur la base de l’hypothèse basse (2 %) de « transfert » de personnes sévèrement dépendantes du domicile à l’habitat alternatif. Dans le cas de l’hypothèse haute (12 %), ce sont 180 500 places qu’il faudra créer d’ici 2030 puis 123 000 supplémentaires jusqu’en 2050.
Cette croissance exponentielle (+30 % ou +50 % selon les scénarios) peut sembler irréaliste. Or, si l’on considère le développement annoncé par les opérateurs du secteur des RSS (72 à 144 000 logements d’ici 2040) et que l’on y ajoute l’objectif de création de 150 000 places d’habitat inclusif porté par le collectif qui s’est appelé « 150 000 en 2030 », l’ambition semble bien plus réaliste.
La répartition entre habitat inclusif et RA ou RSS ne peut, quant à elle, pas être spécifiée à l’échelle nationale. Le choix entre l’une ou l’autre option devra se faire territoire par territoire, selon les besoins et les spécificités de chaque bassin de vie.
Notez ici que sur les Ehpad, la réduction du nombre de places inscrite à horizon 2030 s’explique par le transfert » d’une partie des personnes âgées autonomes et modérément
dépendantes vers l’habitat inclusif et par le fait qu’en 2030, le nombre de personnes de 85 ans et plus (public cible des Ehpad) n’aura pas encore commencé à croître significativement. Par conséquent,
il ne s’agira évidemment pas de fermer des places d’Ehpad mais cela doit se comprendre comme une certaine stabilité jusqu’à 2030, tout en se préparant pour la création de plus de 60 000 places supplémentaires à horizon 2050
Suivre les tendances et le marché des services aux personnes âgées et des maisons de retraite, parfois qualifié "d'or gris". Démographie, nouveaux acteurs, évolution des investissements dans ce domaine, les nouvelles contraintes administratives ...