Environ 9 000 décès de personnes âgées de plus de 65 ans sont associés chaque année en France à une chute. C'est pourquoi la Société française de documentation et de recherche en médecine générale (SFDRMG) et la Haute Autorité de santé ont élaboré en partenariat des recommandations professionnelles sur la prévention de ces chutes accidentelles.
Les observations menées ont ainsi permis de démontrer l'existence de deux facteurs de risques principaux.
Les facteurs intrinsèques sont liés à l'âge (selon l'avancée en âge de la personne, les capacités d'adaptation au risque de chute déclinent et la mortalité augmente, notamment à partir de 80 ans), à la santé et l'état fonctionnel de la personne (activités de la vie quotidienne et mobilité réduites, antécédents de chutes, etc), à certaines maladies (Parkinson, démences, dépression, incontinence, etc), aux troubles locomoteurs et neuro-musculaires (force diminuée au niveau des genoux, hanches, chevilles, préhension manuelle réduite, troubles de la marche et de l'équilibre), aux troubles visuels, et enfin à la prise de multiples médicaments.
Les facteurs extrinsèques sont, eux, liés à certains comportements à risque (consommation d'alcool, sédentarité, malnutrition) et à l'environnement direct de la personne (nécessité d'un instrument d'aide telle qu'une canne par exemple, prise de risque, habitat mal adapté, etc).
Les conséquences des chutes chez la personne âgée peuvent par ailleurs êtres importantes. Hormis le risque de fracture (dans la majorité des cas du fémur) et des séquelles physiques, elles peuvent avoir un impact psychologique majeur : peur de tomber, perte de confiance en soi, angoisses, etc. Dans certain cas, elles peuvent même entraîner le syndrome post-chute qui se caractérise par des troubles de la posture et de la marche, qui majorent le risque de nouvelles chutes.
Santé et maison de retraite