"Dans un contexte économique difficile, le gouvernement ne propose d'agir que sur les dépenses et n'engage aucune réflexion sur la question des recettes affectées à la Sécurité sociale. Pourtant, les marges de manoeuvre existent : la Cour des comptes rappelait, il y a quelques semaines, qu'en 2012 les fraudes aux cotisations sociales représentaient un manque à gagner de plus de 20 milliards d'euros pour la Sécurité sociale. Ne s'attaquer qu'aux dépenses de l'Assurance maladie ne permettra pas de réduire le déficit et risque d'augmenter le renoncement aux soins.
En maintenant la progression de l'Objectif national des dépenses de l'Assurance maladie (ONDAM) pour les établissements au niveau historiquement bas de 2 %, le gouvernement fait le choix de réduire encore les moyens alloués à des hôpitaux publics déjà exsangues, au détriment de la qualité des soins. On ne peut prétendre lutter contre le renoncement aux soins sans investir dans le secteur hospitalier public.
De plus, le coût de rabot généralisé qui est annoncé sur les prestations de la branche famille de la Sécurité sociale constitue pour les Mutuelles de France une atteinte grave au pacte social et aux principes de solidarité.
Pour améliorer concrètement et rapidement l'accès à des soins de qualité, les solutions pourtant existent :
Après la présentation de ce PLFSS 2015, les Mutuelles de France tiennent à faire part de leur inquiétude : les mesures annoncées ne permettront pas de remplir les objectifs ambitieux de la stratégie nationale de santé. Sans moyens suffisants, les objectifs qui sont affichés par les pouvoirs publics ne resteront que des voeux pieux et les inégalités de santé continueront d'exploser.3
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