Les connaissances sur les risques de contamination humaine par le SARS-CoV-2 à partir des animaux [1] se sont enrichies de nouvelles données sur la sensibilité ou la résistance au virus parmi les différentes espèces animales, en conditions naturelles ou expérimentales.
Bien que l'origine zoonotique de la Covid-19 soit bien établie (chauves-souris du genre Rhinolophus, hôtes intermédiaires possibles, dont le Pangolin asiatique), un seul cas de contamination animal- Homme par le SARS-CoV-2 ayant été documenté avec des visons d'élevage aux Pays-Bas, rien ne prouve à l'heure actuelle que les animaux participent à la propagation de la pandémie dans la population humaine.
En revanche, la contamination Homme-animal par le SARS-CoV-2 a été décrite à plusieurs reprises : depuis le premier cas du 26 février du chien contaminé par sa propriétaire à Hong-Kong, d'autres cas ont été rapportés dans la même ville (2 chiens et un chat), ainsi qu'en Belgique (un chat), aux États- Unis (5 tigres, 3 lions, 7 chiens, 5 chats), en France ( 2 chats), en Espagne (2 chats, une ferme de visons), en Allemagne (un chat), en Russie (un chat), aux Pays-Bas (25 fermes de visons) et au Danemark (3 fermes de visons) à la date de ce communiqué. Une enquête sérologique réalisée à Wuhan après l'épidémie de Covid-19 a révélé que sur 102 chats testés, 11 avaient été contaminés [2]. En France, 9 chats et 12 chiens en contact étroit avec 20 étudiants vétérinaires atteints de Covid-19 (suspects ou confirmés) sont restés séronégatifs. Par ailleurs des chats ont été trouvés séropositifs près des fermes hollandaises de visons (3 chats sur 11 dans une ferme et 7 chats errants sur 24 près de deux fermes infectées, ces 24 chats errants n'entrant pas dans les habitations) [3].
À l'exception du cas particulier des visons aux Pays-Bas, où la diffusion du virus par aérosols, favorisée par une forte densité animale à l'intérieur des bâtiments d'élevage, a contaminé rapidement la grande majorité des visons ainsi que deux employés, aucune de ces observations ne permet actuellement de conclure à une contagiosité animal-Homme ou animal-animal du SARS-CoV-2 [4]. Il n'existe, par ailleurs, aucune donnée en faveur d'une transmission du virus à des animaux de la faune sauvage dans les conditions naturelles.
Bien que ces infections animales ne jouent pas de rôle dans l'évolution de la pandémie de Covid-19, l'Académie nationale de médecine et l'Académie vétérinaire de France recommandent, dans le cadre d'une stratégie globale « une seule santé » :
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