C'est lors des Rencontres de l'Institut national du cancer, mardi 4 février 2014, que François Hollande, Président de la République, a choisi d'annoncer le 3ème Plan Cancer.
Le Plan Cancer 2014-2019 met l'accent sur la prévention et le dépistage, deux leviers majeurs pour prévenir et faire reculer la maladie en insistant sur la lutte contre les inégalités de santé.
Il prévoit également d'adapter notre système de santé pour permettre à chacun de bénéficier de la même qualité de soins et des progrès de la recherche.
C'est pourquoi le plan cancer s'inscrit pleinement dans la stratégie nationale de santé.
Ce Plan, piloté par un comité co-présidé par les ministres chargés de la recherche et de la santé, a pour aspiration première de répondre aux besoins et aux attentes des personnes malades, de leurs proches et de l'ensemble des citoyens.
Il s'agit de guérir mais aussi d'accompagner la personne et ses proches et de préparer l'avenir de tous, par la recherche et la prévention.
Il s'organise autour de quatre grandes priorités, déclinées en 17 objectifs opérationnels.
Guérir plus de personnes malades
La première ambition de ce troisième Plan Cancer est de guérir plus de patients, en favorisant des diagnostics précoces grâce au dépistage et en garantissant un accès rapide pour tous à une médecine d'excellence alliant les pratiques les plus pertinentes à une prise en compte vigilante des besoins des personnes.
Le Plan vise également à surmonter au mieux les inégalités sociales et territoriales.
Préserver la continuité et la qualité de vie
Le Plan vise à accompagner et soutenir les efforts des personnes pour préserver leur continuité et qualité de vie à travers trois objectifs :
Investir dans la prévention et la recherche
Plus de 40 % des décès par cancer pourraient être évités grâce à des changements de comportements individuels ou collectifs.
Le Plan Cancer a pour objectif de réduire de moitié ce chiffre d'ici 20 ans, en faisant le choix de porter un effort majeur sur la prévention.
L'accent est également mis sur la recherche pour développer de nouvelles approches préventives ou thérapeutiques.
Optimiser le pilotage et les organisations de la lutte contre les cancers
Le Plan Cancer affirme la nécessaire implication des patients et usagers dans la définition et à la mise en œuvre de la politique de lutte contre les cancers.
Il clarifie les rôles des acteurs nationaux et régionaux et définit certaines orientations favorables à l'innovation en matière de financement.
Ce Plan s'inscrit dans la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de santé et de l'Agenda stratégique pour la recherche, le transfert et l'innovation « France-Europe 2020 ».
Le Plan mobilisera près d'1,5 milliards d'euros sur 5 ans dont la moitié sera consacrée au financement de nouvelles mesures.
Pour plus d'informations
Réaction de l'UNA à la parution du Plan Cancer 2014-2019
Enfin une prise en compte de l'aide à domicile mais encore insuffisante
Le plan cancer 2014-2019 reconnait la nécessité de l'aide à domicile pour accompagner les personnes malades et admet toute la complexité et la diversité des financements issus de dispositifs légaux et extra-légaux.
Son accès restera difficile car la balle est renvoyée aux agences régionales de santé (ARS) pour réaliser un nouveau diagnostic de territoire, déjà prévu dans le précédent plan cancer.
Présenté le 4 février 2014 par le président de la République, le Plan Cancer 2014-2019 contient 17 objectifs regroupés en quatre axes :
Les structures du domicile sont concernés par ce plan cancer, notamment via l'action 7.9 (objectif 7) : « faciliter l'accès des personnes atteintes de cancer qui en ont besoin aux aides à domicile ».
Le Plan Cancer pointe à juste titre que les modalités d'accès aux financements des structures gestionnaires d'aide à domicile ne sont pas adaptées à une maladie évolutive.
Par exemple, pour accéder aux prestations APA ou PCH, une évaluation des besoins est un préalable pour une ouverture des droits et ressources.
Or, dans le cadre d'une maladie évolutive, comme le cancer, les besoins peuvent varier d'un moment à un autre.
Le plan envisage que les ARS recensent les besoins actuels et prospectifs d'aides et d'accompagnement à domicile des personnes atteintes de cancer et engagent une réflexion avec les financeurs actuels pour améliorer l'accès à des mesures de soutien à domicile.
UNA s'en félicite mais l'absence d'obligation des ARS sur ce sujet risque d'entretenir le statu quo.
UNA regrette qu' il n'y ait pas eu d'évaluation des mesures inscrites dans le 2ème plan cancer dont la mesure 26.3 : « élaborer avec les services sociaux des dispositifs financiers à mettre en œuvre pour mobiliser les services et prestations nécessaires pendant et après les traitements ».
UNA estime que la réflexion sur ce sujet doit aussi permettre de mieux organiser la réponse aux besoins d'accompagnement à domicile des personnes malades...
Pour cela UNA, se met à la disposition des agences régionales de santé.
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