Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a dressé ce matin un premier bilan sanitaire de l'épisode de canicule traversé fin juin-début juillet. Anticipation, information, mobilisation : la réponse sanitaire et médico-sociale a permis de contenir l'impact sanitaire de cette canicule. La ministre a remercié les professionnels de santé, mais aussi l'ensemble du tissu médico-social, les associations et les agents des collectivités territoriales, pour leur mobilisation massive dans ces circonstances.
Une mobilisation précoce et massive des pouvoirs publics
Les pouvoirs publics se sont mobilisés très tôt et massivement pour faire face à cet épisode de canicule.
- Marisol TOURAINE a activé les dispositifs d'alerte sanitaire plusieurs jours avant le début de l'épisode. Dès le 25 juin, des messages d'alerte ont été diffusés aux Agences régionales de santé (ARS) pour mobiliser les professionnels et les établissements de santé. Le 29 juin, la ministre a activé la cellule de crise du ministère de la santé pour suivre la situation et son impact sur le système de soins au quotidien.
- Une communication exceptionnelle a été déployée auprès du grand public. Le 29 juin, Marisol TOURAINE a activé la plateforme téléphonique nationale d'information sur la canicule (2 500 appels traités à ce jour). Des affiches d'information ont été distribuées dans les kiosques, les hôpitaux et les établissements médico-sociaux (en particulier les EHPAD). Des messages de prévention ont été diffusés régulièrement sur 30 chaînes de télévision et 9 stations de radio jusqu'à la fin de l'épisode de canicule.
- Les autorités sanitaires ont suivi, heure par heure, l'évolution de la situation dans les établissements de santé et médico-sociaux des 51 départements placés en vigilance orange. La ministre a effectué, avec Laurence ROSSIGNOL et Ségolène NEUVILLE, de nombreux déplacements sur le terrain pour relayer les messages de prévention. En amont du premier week-end de départ en vacances, la ministre a demandé aux hôpitaux les plus sollicités de maintenir leur capacité d'accueil médical pour être en mesure d'accueillir tous les patients qui auraient besoin d'être hospitalisés.
Un impact sanitaire limité
Ces mesures ont permis de contenir l'impact sanitaire de cet épisode de canicule.
- Une augmentation des passages aux urgences et des consultations « SOS Médecins » liés à la chaleur a été observée, sans que le système ne soit engorgé : 3 580 passages aux urgences en lien avec la chaleur, soit trois fois plus qu'à la même période sans vague de chaleur, ont été enregistrés ; plus de 1 460 consultations « SOS Médecins » en lien avec la chaleur ont été relevées, soit dix fois plus que sur une période équivalente sans épisode de canicule.
- la surmortalité qui accompagne systématiquement les épisodes de canicule a été, cette fois, limitée : pour la semaine du 29 juin au 5 juillet, 700 décès supplémentaires - soit 7% de plus - ont été enregistrés par rapport à la moyenne observée à la même période de l'année sans épisode de canicule (contre 15 000 décès supplémentaires - soit 55% de plus - en 2003 et 2 100 décès supplémentaires - soit 9% de plus - en 2006).
Cet épisode de canicule a montré une nouvelle fois la force de mobilisation du tissu hospitalier et médico-social et, plus généralement, l'esprit de solidarité qui anime notre société dans son ensemble, en particulier vis-à-vis de ses aînés. Alors que la France traverse une nouvelle vague de chaleur, la ministre et les autorités sanitaires restent pleinement mobilisées.