Pouvez-vous nous présenter Le Groupe PREVOIR, ses spécificités et son offre dans son domaine d’activité des assurances et de la prévoyance ?
Le Groupe Prévoir est spécialiste de l’assurance de personnes. Il a été créé en 1910, et propose des contrats d’assurance vie, de prévoyance et de complémentaire santé à une clientèle de particuliers et de travailleurs non salariés. C’est toujours aujourd’hui une société indépendante et non cotée, dont le capital est détenu à 70 % par les descendants des familles fondatrices et à 30 % par les salariés et les retraités. Nous sommes parmi les précurseurs dans le domaine de l’assurance dépendance, avec plus de 15 ans d’expérience et poursuivons toujours plus loin nos recherches et développements pour mieux protéger les personnes.
Vous êtes Directeur de l’Innovation et du Développement du Groupe PREVOIR.
Pour faire simple, mon rôle consiste à imaginer de nouvelles solutions d’assurance qui améliorent la vie des gens compte tenu des nouveaux risques auxquels ils sont confrontés, dans un monde en pleine mutation.
Nous nous soucions du « bien vieillir », c'est-à-dire de la longévité et de ses conséquences. Ceci à chaque âge de la vie, et non strictement pour les « séniors ». Pour la majorité des Français, bien vieillir, c’est avant tout vieillir en bonne santé, mais pour autant, ils estiment qu’il est difficile d’y parvenir. Ainsi, l’objectif que nous nous fixons aujourd’hui, c’est d’améliorer l’espérance de vie en bonne santé et la qualité de vie des gens. Pour cela, il faut les aider à garder la maîtrise de leur santé, dans son acception la plus globale, c'est-à-dire un état de bien-être physique, mental et social.
Dans le cadre de l’évolution actuelle de notre société, et plus particulièrement le vieillissement de la population & l’accroissement de la dépendance, comment votre Groupe se positionne-t-il ?
En tant qu’assureurs, nous avons un véritable rôle à jouer. Notre objectif est d’orienter nos clients vers une attitude protectrice de leur santé afin de préparer l’avenir. Ainsi, ils pourront conserver leur autonomie le plus longtemps possible.
Cette évolution démographique et ses conséquences en matière d’altération de la santé et de perte d’autonomie renforcent, en la complexifiant, la place et le rôle des aidants familiaux.
Il est difficile d’aider un proche lorsqu’on est soi-même soumis à des contraintes professionnelles, personnelles, ou qu’on se trouve éloigné géographiquement. Etre aidant, c’est ainsi pour la personne un grand bouleversement, se traduisant souvent par un ensemble de sensations ou de symptômes que l’on peut retrouver par analogie sous le vocable de « risques psycho-sociaux », allant de la simple fatigue ou du stress passager, à l’épuisement physique et moral dans les cas les plus extrêmes. Ce changement profond nous appelle à imaginer des solutions pour les protéger personnellement alors que les réponses actuelles apportent des solutions pour l’aidé (aide ménagère, …).
Selon vous, le développement des services à la personne et des solutions de répit ne suffit pas pour répondre aux attentes et besoins des aidants familiaux.
Les services à la personne se révèlent très utiles mais pas suffisants face à la détresse de l’aidant. Notre solution a pour objectif de prendre en compte l’impact réel et profond de cette situation, dans toutes ses facettes, en proposant un accompagnement dynamique et personnalisé, pour guider l’aidant dans son parcours, mieux prévenir les dégradations de sa santé mentale et physique, et réagir rapidement le cas échéant. Nous souhaitons que l’aidant puisse s’investir dans son rôle, dans la pleine mesure de ses capacités. Protéger les aidants, c’est leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes pour leur proche et donc parfois, lorsqu’il s’agit de leurs parents, de jouer pleinement leur rôle « d’entraide générationnelle ».
Pourriez-vous nous indiquer votre position sur le débat actuel relatif au 5ème risque et à la dépendance ?
Ce débat nous a permis de sortir d’une logique uniquement financière, axée sur les problématiques des personnes très âgées. On s’intéresse maintenant au vrai sujet, qu’est la transition démographique. Bien vieillir, ce n’est pas un sujet « de vieux », cela concerne tout le monde. Nous vivons tous dans cette nouvelle situation démographique et nous devons recréer une nouvelle dynamique de société. Le vieillissement ou, si l’on reprend le terme en vogue, l’ « ageing » est un phénomène continu, tout au long de la vie. Nous espérons que c’est cette voie là que prendront les futurs échanges préparatoires à cette « nouvelle » loi. En effet, en ce qui nous concerne, nous souhaitons pouvoir accompagner une approche plus globale et y contribuer en proposant des protections adéquates, tout au long de la vie, pour préserver les personnes des conséquences du vieillissement dans toutes ses dimensions possibles.
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