« Le gouvernement a présenté le 9 octobre dernier en Conseil des ministres un projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui fait l’unanimité contre lui : les conseils de la CNAMTS, de la CNAV, de la CNAF, de l’UNCAM et de l’UNOCAM l’ont rejeté.
Le gouvernement prend donc la responsabilité de présenter au Parlement un texte qui n’est soutenu par aucune organisation sociale représentée dans ces instances.
Les mesures prévues par ce PLFSS n’apportent aucune solution à l’augmentation du renoncement aux soins.
Pire, elles vont conduire à compartimenter plus fortement encore les populations en limitant drastiquement l’offre de complémentaire santé accessible aux bénéficiaires de l’Aide à la complémentaire santé (ACS).
En s’éloignant un peu plus du principe d’universalité des droits, le gouvernement prend, en outre, le risque de renforcer les effets de seuils dans la couverture santé.
Alors que le mouvement mutualiste avait accepté de contribuer volontairement à la revalorisation de la rémunération des médecins ne pratiquant pas les dépassements d’honoraires, le PLFSS remet en cause les engagements contractuels en instaurant une nouvelle taxe, sans aucune concertation avec les acteurs.
Enfin, en refusant de supprimer les taxes qui pèsent sur les contrats solidaires et responsables, le gouvernement ne respecte pas les engagements que François Hollande avait pris devant le congrès de la Mutualité Française en octobre 2012.
Leur maintien conduira de plus en plus de personnes à renoncer à se couvrir convenablement pour des raisons financières.
La Fédération des mutuelles de France, dans le cadre de la campagne « une mutuelle pour tous », formule des propositions pour renforcer la Sécurité Sociale et permettre à tous d’accéder à une mutuelle.
Elle continuera, par ses actions militantes dans les prochaines semaines, à interpeller les parlementaires et le gouvernement pour inverser la logique qu’instaure ce PLFSS et proposer une alternative qui contribue à renforcer notre protection sociale solidaire. »
Comment financer l'accès à une maison de retraite. Il existe des aides et des moyens de faciliter le financement de l'accueil d'une personne âgée dans un établissement d'accueil pour personne âgée.