L'ODLC Isère qui invite les femmes de plus de 50 ans à faire leur frottis du col utérin, relaye en mai la campagne de prévention du cancer du col de l'utérus. Celle ci a été initiée par l'Institut National du Cancer afin de sensibiliser toutes les femmes à faire cet examen dès 25 ans, tous les 3 ans.
Le cancer du col de l’utérus est l’un des cancers dont le recul est le plus net ces trente dernières années. La pratique du dépistage par frottis et le traitement des lésions précancéreuses ont permis de réduire de moitié en France l’incidence de ce cancer.
Cependant 3 500 cancers surviennent chaque année dont plus de la moitié chez des femmes dont le suivi gynécologique est insuffisant (Données de l’Assurance Maladie).
En Europe, le cancer du col se situe au 3ème rang des cancers féminins en terme d’incidence et au 8ème rang en France par sa fréquence. En 2002, la survie à 5 ans était de 70 % avec un taux plus faible que celui du cancer du sein.
C’est pour toutes ces raisons que l’ODLC qui depuis 1991 associe au dépistage des cancers du sein (par mammographie) et du cancer du colon (par test hémoccult) proposé aux iséroises de plus de 50 ans, une invitation à réaliser un frottis du col de l’utérus.
En Isère l’ODLC invite par courrier, les femmes de 50 à 74 à réaliser leur frottis du col de l’utérus et à se rendre chez leur médecin traitant ou leur gynécologue pour un suivi gynécologique régulier. Cet examen est pris en charge tous les 2 ans par l’assurance maladie.
L’ODLC a souhaité accompagner la campagne de communication lancée par l’Institut National du Cancer au moyen d’affiches, de dépliants d’information à compter du mois de mai. Cette campagne de sensibilisation à la prévention du cancer du col de l’utérus s’adresse à toutes les femmes âgées de plus de 25 ans pour leur rappeler l’importance du frottis.
Le cancer du col de l’utérus est causé par des virus très répandus appelés Papillomavirus Humains ou HPV. La contamination survient le plus souvent au début de la vie sexuelle.
Pour la majorité des adultes ayant été en contact avec ce virus, la plupart du temps, leur corps parvient à l’éliminer. Cependant, parfois l’infection persistante peut entraîner des lésions au niveau des cellules du col de l’utérus.
Si l’on évoque aujourd’hui le vaccin, le frottis du col de l’utérus reste indispensable. Cet examen est le seul qui permet de déceler des anomalies du col de l’utérus à un stade où il est facile de les traiter.
Un projet d’extension du dépistage organisé du cancer du col utérin vers les femmes de 25 ans à 65 ans n’ayant pas effectué de frottis depuis 3 ans, a été soumis par l’ODLC Isère aux tutelles nationales. Une réponse favorable est attendue d’ici les prochains mois.
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