Le Baromètre du développement durable
Créé à l'initiative de la FHF, de la FHP, de la FEHAP et d'Unicancer, en partenariat avec SHAM, le baromètre développement durable est une étude menée chaque année depuis 2008, visant à identifier les pratiques dans le domaine du développement durable et leurs évolutions au sein des établissements sanitaires et sociaux et/ou médico-sociaux en France.
Plus de 600 établissements ont répondu entre février et avril aux 100 questions de à cette enquête, représentés par des 537 directeurs d'établissement, responsables DD, responsables RSE, chargés de projet RSE et chargés de mission QHSE.
Les répondants de répartissent comme suit :
- 43% d'établissements publics (CHU, Hôpitaux publics...)
- 16% d'établissements privés (cliniques...)
- 41% d'établissement privés non lucratifs (EPHAD, accueil handicapés, centres de lutte contre le cancer...)
Les résultats de ce baromètre permettent de disposer d'un éclairage représentatif au plan national sur les priorités des établissements en matière de développement durable, sur les modalités de pilotage et de financement de leurs actions et la nature des démarches engagées dans les domaines suivants : responsabilité sociale et environnementale, achats durables, construction, optimisation des ressources, économies d'énergie, green IT, réduction et valorisation des déchets, transports.
Focus sur les principaux résultats 2015
Le développement durable, une réelle préoccupation pour la plupart des établissements
- 96 % des établissements interrogés indiquent que le développement durable fait partie des sujets de gestion courante et celui-ci s'intègre dans les projets stratégiques de 85 % d'entre eux.
- Les trois mesures prioritaires visent à réduire l'impact environnemental de l'activité (pour 81 % des établissements), à réaliser des achats durables (pour 73 %) et à assurer le bien-être et la qualité de vie au travail des salariés (pour 71 %).
- L'engagement dans le développement durable relève, pour 39 % des établissements, d'une démarche volontaire ou d'une démarche collective (21 %), tandis que (18 %) sont motivés par une obligation volontaire.
- Pour 71 %, ce sont les usagers qui sont les premiers bénéficiaires des projets de développement durable.
Une plus grande sécurité dans l'utilisation de produits toxiques ou à risques environnementaux
En 2015, 47 % des établissements préfèrent systématiquement l'utilisation des produits sans risque pour l'environnement et les usagers, contre 42 % en 2014. Des produits de substitution ont été choisis par 42 % des établissements contre seulement 35 % en 2015.
Une mise en place croissante, mais encore loin d'être généralisée, d'indicateurs de performance et de certifications
- 58 % des établissements ont mis en place des indicateurs pour le suivi de leurs actions de développement durable contre 54 % en 2014.
- 35 % d'entre eux ont mis en place un reporting RSE, notamment pour se conformer aux obligations de la loi NRE sur le reporting environnemental et social.
- En revanche, seuls 3 % possèdent une certification ISO 14001 et 6 % un agenda 21.
- 48 % des établissements effectuent des diagnostics de performance énergétique, tandis que seuls 39 % d'entre eux réalisent des audits énergétiques et 38 % des bilans gaz à effet de serre et bilan carbone.
Budget consenti au développement durable
- Pour 48 % des établissements, le développement durable n'appelle pas de budget particulier, reposant plutôt sur des changements d'habitude, des gestes, des comportements.
Pour 26 % d'entre eux, les coûts liés à ces actions sont directement imputés sur les services concernés.
- 24 % des projets sont financés sur des budgets ponctuels, et seulement 2 % font l'objet d'une ligne budgétaire spécifique allouée pour l'ensemble de l'établissement.
- 1 établissement sur 3 calcule le retour sur investissement de ses actions.
- 1 établissement sur 3 a perçu en 2015 des aides ou des subventions pour soutenir ses actions de développement durable, les établissements publics étant davantage destinataires de ces aides.
- Les projets financés par ces aides portent sur la réduction énergétique (isolation, biomasse, audit et diagnostic énergétique, certificat), le traitement des déchets, l'utilisation de l'eau et la responsabilité sociétale (audit psycho-sociaux).
Le nombre d'établissements ayant perçu des aides ou subventions est cette année en diminution.
Communication
- 88 % des établissements incluent des thématiques « développement durable » dans leur communication. L'essentiel de celle-ci est tournée vers les membres du personnel pour la quasi-totalité des établissements, mais aussi orientée vers les patients et résidents dans 65 % des cas.
- La communication porte principalement sur la sensibilisation aux éco-gestes pour 86 % des établissements, ainsi que, pour 2 établissements sur 3, aux enjeux quotidiens du développement durable sous forme de conseils et d'informations générales.
Les démarches des établissements dans les différents champs d'action du développement durable
Responsabilité sociale
Santé et sécurité au travail
- La quasi-totalité des établissements élaborent un document unique des risques professionnels et possèdent des dispositifs de prévention des risques professionnels.
- Les mesures de prévention des TMS progressent, puisqu'elles sont adoptées par 78 % des établissements en 2015 contre 75 % en 2014.
- 56 % d'entre eux ont mis en place cette année des mesures de prévention du stress.
Gestion des ressources humaines
- Les actions en faveur de l'accès à l'emploi des personnes handicapées progressent en 2015 (+2 %) pour s'étendre à 70 % des établissements.
- Les actions en faveur de l'égalité homme/femme s'étendent également (+6 %) avec 48 % des établissements engagés dans ce domaine (75 % des établissements privés lucratifs).
Qualité de vie au travail
- 76 % des établissements (+2 %) s'impliquent dans l'amélioration de la qualité de vie au travail.
- 88 % des établissements sont accessibles aux personnes handicapées et autant envisagent cette année des travaux pour améliorer leurs conditions d'accessibilité.
Formation
Seuls 19 % des établissements placent le développement durable parmi les priorités de leur plan de formation. Dans ce domaine, les principales formations dispensées portent sur les gestes et postures, la gestion des déchets et les achats durables.
Achats durables
- 8 établissements sur 10 ont introduit des critères de développement durable dans leur politique d'achats, en particulier sur les postes de produits d'entretien, de fournitures de bureau et d'alimentation.
- 59 % des établissements se déclarent prêts à payer un peu plus cher un produit ou un service qui répond à des critères sociaux et environnementaux, alors qu'ils étaient 63 % en 2014. Mais de plus en plus intègrent dans leurs achats la logique de calcul en coûts complets qui traduit une meilleure maîtrise de l'enjeu économique des achats durables.
Construction
- 86 % des projets de construction intègrent une démarche de développement durable contre 91 % en 2014.
- Les 3 priorités du développement durable dans les projets de construction sont la performance énergétique et les économies d'énergie, le confort de vie et d'usage dans les bâtiments et l'optimisation financière.
Ressources : eau et électricité
- 4 établissements sur 5 ont connaissance de leur consommation d'eau et les efforts se poursuivent pour optimiser cette ressource, avec 2 établissements sur 3 qui pratiquent une politique de réduction d'eau.
- 4 établissement sur 5 connaissent leur consommation d'électricité et 9 sur 10 mènent des actions pour réduire celle-ci, principalement en installant des lampes basse consommation, des détecteurs de présence pour l'éclairage ou en effectuant des travaux d'isolation.
- 1 établissement sur 4 est en mesure de calculer précisément les économies d'énergie réalisées sur l'année. Selon leurs relevés, 40 % des établissements ont réalisé entre 5 et 10 % de réduction de leur consommation d'énergie contre 35 % en 2014. Le recours aux énergies renouvelables a également progressé, cette pratique étant plus répandue dans les établissements publics.
Green IT
- 82 % des établissements (95 % des établissements publics) ont dématérialisé leurs procédures.
- La majorité des acheteurs d'équipements informatiques privilégient les terminaux multifonctions et du matériel à consommation d'énergie réduite afin de réduire l'empreinte carbone.
- Dans 3 établissements sur 4, les agents et employés ont été sensibilisés aux réflexes « développement durable », en particulier dans une utilisation plus économe des outils bureautiques.
- Si seulement 1 établissement sur 5 pratique la recharge d'encre pour imprimantes et copieurs, 89 % des établissements publics recourent à la récupération des matériels informatiques dans des filières de collecte spécifique.
Déchets
- La moitié des établissements produisent en moyenne moins de 500 tonnes de déchets par an, et 2 sur 3 sont engagés dans une démarche de réduction des déchets à la source qui concerne principalement les déchets d'activité de soins à risque infectieux (DASRI), les verres/papier/carton et les consommables informatiques.
- Les établissements conjuguent également le tri sélectif, prioritairement pour les verres, papiers cartons, les DASRI et les piles usagées et accumulateurs.
- Si le volume des DASRI a légèrement augmenté, leur proportion diminue et la qualité du tri augmente nettement dans ce domaine.
Déplacements
- 1 établissement sur 5 disposant d'une flotte de véhicules possède des véhicules « propres » et/ou électriques. Cette proportion s'élève à 35 % pour les établissements publics, pour lesquels ces véhicules représentent jusqu'à 10 % du parc.
- Le nombre de mise en place de plans de déplacement augmente de 2 % par rapport à 2014 . Ceux-ci se traduisent par une augmentation du covoiturage, de l'utilisation des transports en commun et du vélo. 2 établissements sur 3 se considèrent facilement accessibles en transports en commun.
- Les établissements incitent les personnels, patients et visiteurs à utiliser des modes de déplacement alternatifs à la voiture en proposant des tarifs préférentiels ou une prise en charge partielle des abonnements aux transports en commun, l'installation de parkings à vélo et d'itinéraires vélo protégés et mènent également des actions de communication en ce sens.
Résultats du palmarès des Trophées Santé Durable
Palmarès des Trophées Santé Durable
Depuis plusieurs années, les Trophées du Développement Durable mettent à l'honneur des établissements sanitaires, sociaux et/ou médico-sociaux pour leur politique en faveur du développement durable.
Attribués par un jury composé des fédérations hospitalières et d'experts du développement durable, ces Trophées sont reconnus pour la qualité des projets et des démarches mises en valeur.
Catégorie « Mini Budget, maxi résultat »
Domaine du Chêne - Guignes : mise en place d'une commission interne composée de salariés, résidents et usagers afin de réaliser des mini-actions (hôtels à insectes, réhabilitation d'une zone humide, éclairage leds...).
La commission interne développement durable « Eco chêne », composé de salariés, résidents et usagers, a réalisé plusieurs mini-actions permettant de sensibiliser de façon globale les salariés, usagers, résidents, familles et intervenants extérieurs à la protection de l'environnement :
- Réhabilitation d'une zone humide en partenariat avec la Mairie de Guignes.
- Utilisation des tontes et tailles pour le paillage et compost existant : cette technique, utilisée sur 100 % des massifs de l'établissement, protège naturellement les massifs contre les herbes indésirables et le paillage permet de limiter l'arrosage.
- Participation du comité (dont les résidents) à la collecte des données du BEGES.
- Installation d'un hôtel à insectes : celui-ci, conçu et fabriqué en interne avec du matériel recyclé, vise à maintenir un éco système.
- Mise en place de communication interne en matière d'éco-citoyenneté.
- Concours Recycl' Art : réunissant 8 participants, celui-ci visait à sensibiliser les usagers et résidents au recyclage.
- Visite d'un composteur de quartier afin d'observer son fonctionnement et de mieux connaître et appréhender les techniques d'utilisation d'un composteur.
- Centralisation des déchets (ampoules, piles, cartouches d'encre) pour évacuation vers un lieu ou entreprise de recyclage.
- Mise en place d'éclairage à LEDS, essai réalisé en 2014 pour un déploiement en 2015-2016 afin de diminuer la consommation énergétique et de vérifier le confort visuel
Catégorie « Gestion des déchets »
Ehpad les Sentiers - Bains les Bains : mise en place d'un comité de pilotage composé de résidents et de professionnels afin de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Ce projet s'inscrit dans une démarche de développement durable et de gestion plus efficiente du budget alimentation et vise à réduire le gaspillage alimentaire de la production à la consommation en améliorant la qualité de l'alimentation, en respectant les quantités et la diversité des aliments, en respectant les goûts et les besoins des résidents et en réduisant les coûts. Il s'agit également d'améliorer la qualité hôtelière et de privilégier les circuits courts d'approvisionnement.
Cette démarche lancée en décembre 2013, qui implique les 54 résidents et leurs familles ainsi que les 40 salariés de l'établissement, s'est traduite par :
- la création d'un comité de pilotage composé de résidents et professionnels,
- la réalisation de plusieurs pesées des déchets correspondant aux différents repas de la journée,
- la mise en place d'ateliers du goût et d'animations entre les pesées permettant de travailler sur les comportements alimentaires,
- des échanges au sein de l'équipe pour les aspects qualitatifs,
- une campagne de sensibilisation avec affichage et assemblée générale des résidents et leur famille.
Les premiers résultats sont très concluants :
- En 1 an, les quantités jetées quotidiennement ont diminué, passant de 11,2 kg à 8, 6 kg. Le taux de gaspillage global a également diminué, passant de 26,8% à 20,9% et le taux de gaspillage des convives à diminué de 16,1 % à 9,4 %.
- Parallèlement, l'introduction du circuit court, engendrant une plus forte proportion de produits frais dans les menus, a amélioré la qualité gustative des repas.
- Cette démarche a permis de réduire le budget alimentaire de 7 000 euros sur une année.
- Le tri sélectif avec compostage des denrées alimentaires crues (pluches, fruits non servis...) a engendré une réduction de 1 500€ sur la taxe ordures ménagères.
- Le Conseil général a désigné l'Ehpad Le Sentiers comme établissement pilote en matière de gestion des déchets.
- L'Ehpad entend poursuivre sa démarche en trouvant de nouvelles marges de progrès au niveau du service et de l'accompagnement à la prise de repas.
Catégorie « Optimisation des énergies »
Centre Hospitalier de Saint- Lô : mise en place d'une stratégie d'efficacité énergétique au quotidien.
Intégration du développement durable dans la modernisation du patrimoine
La réflexion sur l'intégration du développement durable dans la modernisation du patrimoine aborde transversalement de nombreux aspects : énergie, matériaux, qualité de vie, accueil des usagers,...et s'est traduite par :
- Réalisation en 2012 d'un audit Energétique et d'un bilan GES avec le soutien méthodologique et financier de l'ADEME Basse-Normandie,
- Rénovation du patrimoine immobilier dans une logique systématique de performance énergétique : humanisation et rénovation des unités de cardiologie, de gastro-entérologie et de neurologie intégrant l'isolation des murs et des menuiseries extérieures, le traitement d'air, des solutions d'éclairage innovantes... Par cette opération, le CH de Saint-Lô a été désigné lauréat de l'appel à projets DEFI'BAT organisé par l'ADEME et le Conseil régional de Basse-Normandie.
Des personnels largement associés à la démarche
- En 2013 a été désigné un « Manager de l'énergie », technicien chargé des actions dans le domaine de l'énergie.
- Les responsables techniques ont été formés aux principes de la maîtrise de l'énergie (participations aux sessions régionales ADEME/ARS).
- Les techniciens hospitaliers ont développé des actions sur le bâti et sur les équipements pour l'optimisation des consommations.
- Le Service Achat a été impliqué, à travers l'adhésion aux groupements de commande nationaux d'énergie UNIHA (Gaz en 2012, électricité en 2014).
- Les salariés ont été sensibilisés au moyen de la rédaction collective de l'hospitalier écoresponsable et de l'organisation d'expositions thématiques sur les gestes d'économie d'énergie.
Une stratégie de partenariats fructueuse
Le Centre hospitalier de Saint-Lô s'est allié à des partenaires afin de soutenir et amplifier sa démarche :
- L'hôpital a organisé en 2011 un colloque sur le développement durable, à l'occasion duquel il a sollicité l'ADEME Basse Normandie en tant qu'intervenant. Un partenariat a ensuite été initié avec l'agence sur le thème de la performance énergétique (conseil, aide méthodologique et soutien financier).
- Le rapprochement de l'hôpital et du Département de la Manche dans leurs démarches de développement durable s'est effectué naturellement dans une logique de partage d'expériences et de synergie de tous les acteurs concernés. Leur partenariat s'est formalisé dans le cadre d'une convention signée en juin 2012. Cette collaboration se traduit par la mise en réseau de leurs compétences et connaissance, via des échanges d'expériences, la participation à des événements à destination du grand public ou des agents hospitaliers et départementaux.
Des résultats encourageants en 2014
Pour la première année, en 2014, on observe une inflexion nette de la courbe d'évolution des dépenses énergétiques à l'hôpital : le Centre Hospitalier a réduit sa consommation de plus de 2,2 millions de KWH et sa facture énergétique - Gaz et Electricité - de 319 000 €.
Plusieurs facteurs concourent à ces résultats encourageants : la rénovation immobilière des étages, l'attention prioritaire portée par les services techniques hospitaliers, le nouveau contrat Gaz UNIHA, groupement d'achat hospitalier) et un hiver doux.
Le CH de Saint-Lô entend approfondir les démarches engagées avec de nouveaux objectifs :
- La participation au nouveau marché d'achat d'électricité UNIHA
- La mise en place d'un contrat de partenariat de performance énergétique (CPPE) visant à conjuguer la rénovation des équipements techniques vétustes et énergivores et la performance énergétique. Le renouvellement de ces équipements sera financé par un maître d'ouvrage privé avec un engagement d'économie d'énergie.
- Développer la place des énergies renouvelables dans le mix énergétique de l'hôpital, dans le cadre du CPPE, notamment à partir de la filière bois
- Développer les compétences des personnels techniques hospitaliers dans la maintenance et l'exploitation des équipements, dans le cadre du CPPE (2016-2017)
- Lancer une démarche qualité interne selon le référentiel ISO 50001 afin de doter l'établissement d'un système de management de l'énergie.
Catégorie « Stratégie RSE
Clinique Pasteur - Toulouse : rapprochement avec le milieu associatif local pour établir des projets communs.
La Clinique Pasteur a engagé depuis 2009 une démarche de développement durable intégrant dans l'ensemble des décisions les aspects environnementaux, sociétaux et économiques, autour d'un fil rouge : la responsabilité sociétale de l'établissement. Sa politique de réduction des impacts de ses activités sur l'environnement et sur la santé publique l'ont ainsi conduite à être actuellement le seul établissement de santé à cumuler les certifications ISO 14001 et EMAS.
La clinique Pasteur a développé en 2014 plusieurs projets centrés sur la notion d'échange et de partage, en partenariat avec le milieu associatif et les start-ups locales, réunissant différents acteurs et parties prenantes de l'établissement.
Le parcours culturel
L'Association Les chemins buissonniers qui défend l'accès à la connaissance scientifique pour tous a souhaité mettre en place un projet avec la clinique Pasteur, qui s'est traduit par l'organisation de plusieurs ateliers ludiques et éducatifs à destination d'élèves de CM1 et CM2 et de CLAE, animés par les salariés de l'établissement :
- La stérilisation Késako
- Visite au bloc opératoire avec une simulation d'intervention chirurgicale
- Les mystères du laboratoire d'analyse
- Bien manger : apprentissage de la construction d'un repas équilibré
Expositions d'art au sein de l'unité d'onco hématologie
Cette unité qui accueille les patients qui subissent un traitement par chimiothérapie organise tout au long de l'année des expositions de peinture et de sculptures réalisées par des artistes de la région. L'objectif de cette démarche est d'apporter du réconfort aux patients et aux familles qui les accompagnent dans cette épreuve. Cette action, qui permet de développer des échanges décentrés de la maladie entre les patients, les accompagnants, les soignants et les artistes, a eu un écho très positif.
Le jardin sur le toit
Un potager de 300 m² situé sur le toit de la clinique, dans lequel sont cultivés fruits, légumes et fleurs comestibles a été conçu en partenariat avec la start up toulousaine Macadam Garden. Celui-ci est entretenu par un ESAT, et un club de jardinage regroupant 13 salariés de la clinique.
Cette démarche vise à la fois à :
- Créer un espace de rencontre et de partage pour les employés et les patients.
- Cultiver des légumes bio et de qualité.
- Participer à la biodiversité locale.
- Poursuivre la démarche nutrition santé engagée par l'équipe restauration et les diététiciennes de la clinique.
- Impliquer les salariés dans la gestion d'un potager.
Prévention des TMS par le sport
La clinique propose aux salariés des cours de sport gratuits - pilates, self defense, zumba, qi jong - destinés à prévenir les TMS.
Création d'une épicerie en ligne
Le service restauration de la clinique a mis en place à l'attention des salariés une épicerie en ligne, proposant à des prix préférentiels des produits de grande qualité gustative et nutritionnelle et respectueux de l'environnement.
Sevrage tabagique
La clinique propose un accompagnement gratuit aux salariés désireux de cesser de fumer.
Prix des fédérations
Prix « Coup de coeur du jury »
CHU de Rennes : « les Ptits doudous de l'hôpital Sud »
Cette démarche vise à améliorer le bien-être des enfants hospitalisés, réduire leur anxiété et les troubles post opératoires en développant plusieurs initiatives ludiques :
- offrir un petit doudou à chaque enfant opéré
- proposer aux enfants de décorer leur masque d'anesthésie avec des gommettes
- les rendre acteurs de leur parcours hospitalier grâce à un jeu vidéo sur tablette, « le héros c'est toi », dans lequel il retrouve des avatars des personnels, l'environnement et la photo de ses parents : ce jeu est prescrit aux enfants à la place ou en complément de médicaments avant leur passage au bloc opératoire. De la prise de tension à l'anesthésie, le jeu permet de distraire l'enfant et de diminuer son stress. Le personnel enregistre dans l'application le niveau d'anxiété de l'enfant pour mesurer l'apport du jeu sur son bien-être.
Initié en 2010, ce projet s'est pérennisé grâce aux revenus issus de la valorisation des déchets métalliques qui auparavant suivaient la filière des déchets hospitaliers. Le développement du jeu vidéo et l'achat de tablettes (70 000 euros) a été financé grâce à des prix et au soutien de nombreuses fondations.
Les résultats sont très prometteurs, car le dispositif permet de réduire la prémédication des jeunes patients, de les trouver plus détendus au réveil, et d'avoir un personnel plus serein grâce à des enfants apaisés. Une étude est en cours, visant à quantifier et qualifier ces résultats.
Prix « FHF »
EPSM Lille Métropole : installation de ruches dans les espaces verts
L'établissement a progressivement installé 8 ruches réparties sur ses 3 sites. Cette initiative, qui visait à l'origine à valoriser la réduction de l'emploi de produits phytosanitaires dans les espaces verts, a évolué vers une démarche participative et de sensibilisation qui implique tout à la fois les patients, les soignants et les employés des espaces verts. Les patients de l'EPSM participent ainsi chaque année à l'entretien des ruches et à la récolte du miel. Parallèlement, des informations sont transmises sur les abeilles, leur rôle dans l'écosystème et la nécessité de les préserver.
Cette initiative fédératrice et porteuse de sens a permis aux équipes et aux patients de s'associer pour la récolte du miel et sa dégustation et de sensibiliser ces publics à la préservation des abeilles.
Prix « FEHAP »
Ker Joie - Bréhan : production d'eau chaude sanitaire et chauffage par méthanisation
L'établissement récupère désormais l'énergie issue la méthanisation dans une ferme d'élevage voisine. Ce dispositif fournit la chaleur dédiée au chauffage de l'établissement et à l'eau chaude sanitaire et remplace la chaufferie fioul. Cette initiative permet à Ker-Joie de réduire sa facture énergétique et d'opter pour une solution plus écologique que les énergies fossiles. Les coûts de l'opération ont été répartis entre la ferme du Lintan et Ker-Joie.
Prix « FHP »
Clinique du Pré - Le Mans : refonte complète du bio nettoyage
En 2012, la Clinique du Pré s'est fixée de nouveaux objectifs visant à ré-internaliser l'ensemble des activités de bio nettoyage et d'entretien des locaux de la clinique, en s'engageant dans une démarche d'amélioration des conditions de travail, de réduction des coûts et d'amélioration de la qualité et de la fiabilité du bio nettoyage.
La refonte du bio nettoyage et de l'entretien des locaux s'est opérée en 2 étapes :
- Mise en place de la pré-imprégnation en machine à laver ;
- Partenariat avec une CleanTech* Française, CLEANEA, pour la production autonome de produits détergents écologiques.
La technologie Cleanea permet de produire sur site des solutions détergentes et désinfectantes à partir d'eau, de sel et d'électricité, grâce à l'électrolyse.
- La Clinique du Pré a ainsi réduit ses coûts en produit d'entretien de 63 %, soit 17 000 euros d'économies.
- L'utilisation de Cleanea permet de limiter l'usage de produits toxiques et le rejet de déchets polluants, d'améliorer la performance HQE de l'établissement et d'améliorer la qualité de l'air grâce à la suppression des émanations toxiques.
- Les risques d'erreur de manipulation pour les employés sont réduits et les produits dont faciles d'emploi.
- La production sur site permet d'éviter la pollution liée au transport (passage de 70 livraisons en 2012 à 0 en 2015) et de réduire les déchets d'emballages plastiques.
Prix SHAM/Sofaxis
CHU Bordeaux : « les escaliers en fête »
Dans le cadre de sa politique de développement durable mais également au titre de sa labellisation par l'INPES comme « hôpital promoteur de santé »(OMS), le CHU de Bordeaux s'est inscrit, en 2014, dans une démarche transversale de promotion de la santé, ayant pour objectif de mettre en place, pour les patients, les professionnels et le grand-public, des actions d'information, de sensibilisation et d'éducation autour de grands enjeux de prévention et de bien être : l'activité physique, la nutrition, la vaccination et la lutte contre les addictions.
A ce double titre, le CHU de Bordeaux a organisé à l'occasion de la semaine de la mobilité en septembre 2014 une journée consacrée à la promotion de la santé et de l'activité physique au quotidien : « les escaliers en fête » sur le site du groupe hospitalier Pellegrin.
Cet événement avait principalement pour objectif de d'inciter les usagers du groupe hospitalier (patients, familles des hospitalisés, professionnels) à avoir une activité physique régulière bénéfique pour leur santé par la pratique de petites marches à pied ou d'utilisation des escaliers. Il s'agissait également à travers cette initiative de proposer la pratique d'une activité physique accessible à tous, de faire découvrir les escaliers afin d'avoir envie de les utiliser par la suite au quotidien, de diffuser des informations sur les bienfaits de l'activité physique pour la santé, et d'inviter à s'interroger sur le bon sens de l'utilisation de modes actifs de déplacement.
Différents temps forts ont jalonné la journée :
- accueil au pied de l'escalier avec la présence d'un « village associatif » ;
- ascension festive en compagnie de l'athlète Romain Mesnil, vice-champion du monde de saut à la perche ;
- différentes animations et expositions dans les 13 étages, réalisées par différentes associations et services de l'hôpital ;
- une course sportive d'ascension des escaliers.
170 participants ont été comptabilisés pour cette manifestation dont le coût a été nul en terme de dépenses, et qui a mobilisé 20 partenaires (associations, sociétés, sponsors,...).
Face au bilan très positif de cette première édition, l'opération sera reconduite en 2015 et déclinée sur un autre site du CHU. Une réflexion est par ailleurs menée pour créer des liens avec les actions du centre spécialisé obésité.
Pour plus d'informations
Les résultats complets de ce palmarès sont téléchargeables sur le site
- http://www.santedurable.fr/