A l'occasion de la Journée nationale des aidants, qui s'est déroulée le dimanche 6 octobre dernier, l’Association des Paralysés de France (APF) a publié les résultats de son enquête sur la charge de l’aidant familial ou du proche aidant.
Cette étude dessine le portrait de l’aidant familial « type » : majoritairement une femme, pour laquelle la situation d’aide s’impose et dont les conséquences dans différents domaines de la vie familiale, professionnelle, personnelle et sociale, sont notables.
Cette étude confirme également le défaut d’information, de formations et de soutiens.
Et enfin, que l’aide prodiguée est le plus souvent quotidienne, prend du temps et s’inscrit dans la durée, sans pour autant que des aides professionnelles soient suffisamment disponibles.
L’APF rappelle qu’elle demande la reconnaissance spécifique de nouveaux droits : aides financières, droits sociaux, formations, accès à des dispositifs de répit et / ou de soutien, pour les 8,3 millions de Français aidants (1).
(1) Source : DRESS - Enquête Handicap-Santé sur les Aidants informels, 2010
Les aidants, qui sont-ils ?
Combien de temps et quelles activités ?
L’aide apportée représente une charge horaire importante : plus de 40h par semaine pour 1/3 des répondants et qui s’inscrit dans la durée : en moyenne depuis plus de 16 ans.
Certaines aides sont apportées de façon quotidienne : 64% des répondants aident pour la vie domestique, 62% pour l’hygiène, 52% pour du soutien moral et 44% pour de la surveillance.
Les aides hebdomadaires concernent surtout l’accompagnement à la vie sociale (28%), celui lors des visites médicales (21%) et les démarches administratives (20%).
Les activités les plus souvent réalisées (plus de 75% des proches aidants) concernent les actes de la vie quotidienne et domestique.
Pour plus de la moitié, outre les tâches administratives, il s’agit d’aides plus « techniques » comme l’accompagnement à la vie sociale, le soutien moral, la surveillance et les soins associés (fausses routes, épilepsie, prise et préparation des médicaments…), l’entretien des aides techniques et l’aide à l’acquisition de l’autonomie.
L’aide familiale est exclusive pour 54,1% des personnes aidées.
Quels impacts sur la vie des aidants ?
Quid de la formation ?
Moins de la moitié des répondants disent avoir reçu des informations concernant les aidants proches et ils sont moins de 1 sur 10 à avoir reçu des formations.
Ces chiffres confirment le peu de soutien aux aidants familiaux en la matière.
8,6% disent avoir reçu un soutien des proches et de la famille et 20% de divers professionnels via des services d’aide à domicile ou des groupes de parole.
Pour une reconnaissance au plus juste des besoins des aidants
Ces données montrent la charge importante et multidimensionnelle qui pèse sur les aidants.
Le manque d’information, de soutien, de formation, de droit au répit alourdit également le rôle de l’aidant familial.
L’APF rappelle que les solidarités familiales ne doivent en aucun cas remplacer la solidarité publique !
Ainsi, l’association demande une compensation et une reconnaissance au plus juste des besoins des proches aidants, afin de prévenir au mieux l’aggravation de leur charge de travail auprès de leur proche aidé.
Les résultats de cette enquête vont ainsi lui permettre de poursuivre son travail de revendication pour :
Pour plus d'informations sur cette enquête
Elle est consultable, par téléchargement, sur le site de l'APF, en
http://www.reflexe-handicap.org/archive/2013/10/04/dependance-quelle-charge-pour-l-aidant-les-resultats-de-l-e.html
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