A l'approche du 21 septembre, Journée Mondiale d'Alzheimer, la Fondation Vaincre Alzheimer présente son rapport 2024 sur la recherche médicale spécialisée dans la maladie d'Alzheimer. Ce deuxième rapport s'intéresse au parcours diagnostique et montre qu'un diagnostic plus précoce et efficace devraient émerger dans les années à venir. De nouvelles méthodes diagnostiques en cours de développement permettront de mieux comprendre l'évolution de la pathologie et d'offrir au malade un suivi personnalisé, des stratégies de prévention et des thérapies ciblées à des stades précoces. Toutefois, le chemin vers ces objectifs reste long et semé de défis.
Le développement récent de nouvelles immunothérapies contre les stades débutants de la maladie d'Alzheimer, telles que le Leqembi® et le KisunlaTM, souligne l'importance de développer un parcours diagnostique fluide et précoce pour la prise en charge de la maladie. Actuellement, cette pathologie est souvent sous-diagnostiquée et identifiée tardivement.
Pourtant, la recherche médicale a permis de grandes avancées dans le domaine du diagnostic de la maladie d'Alzheimer, contribuant à l'élaboration et à l'évolution de lignes directives pour définir un ensemble de critères diagnostiques. L'utilisation, notamment, de la neuropsychologie, des biomarqueurs du liquide céphalo rachidien et de l'imagerie médicale permet à ce jour de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer dès l'apparition de troubles neurocognitifs mineurs, troubles sans conséquence sur la vie quotidienne de la personne.
En France, le parcours diagnostique de la maladie d'Alzheimer demeure complexe et présente de nombreux freins, contribuant à un diagnostic encore trop tardif. Des recommandations nationales, en cours d'élaboration par la Fédération des Centres Mémoire, visent à améliorer ce parcours. Il est important de renforcer notamment le repérage en médecine générale, les délais d'adressage en Consultation Mémoire et de réalisation des examens, la sensibilisation du public sur les bénéfices d'un diagnostic posé au plus tôt, et la formation des professionnels de santé. Les pouvoirs publics doivent également investir dans une meilleure organisation des soins pour accueillir l'ensemble des malades qui souhaitent bénéficier d'un diagnostic précoce et d'un accès aux futurs traitements.
Outre l'amélioration du parcours diagnostique, la recherche médicale doit encore progresser pour permettre un diagnostic plus précoce, spécifique et sensible, moins invasif et moins coûteux. Le développement récent de nouveaux biomarqueurs - digitaux, sanguins ou d'imagerie - et de modèles d'intelligence artificielle promet d'améliorer le diagnostic de la maladie d'Alzheimer en diversifiant les approches. Mais ces progrès demandent un soutien financier accru à la recherche médicale.
C'est pourquoi il est primordial de continuer à investir massivement dans la recherche et promouvoir la collaboration entre les équipes, en France et dans le monde.
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