La Fondation Clariane publie aujourd'hui une étude consacrée à l'attractivité des métiers de la santé et du soin. 2 100 jeunes Européens, âgés de 16 à 20 ans vivant dans 7 pays européens (France, Allemagne, Grande Bretagne, Espagne, Italie, Belgique, Pays Bas), ont été interrogés par l'Institut Ipsos[1].
Alors même que l'Europe fait face à une pénurie de personnel soignant, les jeunes Européens font part d'un réel attrait pour les métiers de la santé et du soin qui répondent à la quête de sens de cette génération.
De manière générale, les jeunes Européens sont résolument optimistes quant à leur capacité à trouver un emploi après leurs études : 75 % d'entre eux sont très ou plutôt confiants, un score qui s'élève même à 81 % chez les jeunes en formation professionnelle. C'est aux Pays-Bas que cet optimisme est le plus élevé (87 %), lorsque la France ferme la marche (68 % chez les jeunes Français).
Interrogés sur les critères essentiels de choix d'un métier, les jeunes Européens en privilégient cinq : l'équilibre entre la vie privée et vie professionnelle (critère essentiel pour 60 % des jeunes Européens - ce critère est au 1er rang dans tous les pays, à l'exception des jeunes Allemands qui lui préfèrent la rémunération), l'intérêt du métier et l'épanouissement qu'il permettra (56 %), l'ambiance des relations au travail (50 %), un métier en phase avec ses valeurs (48 %) et le niveau de rémunération (47 %).
Parmi dix-huit secteurs d'activité proposés, celui de la santé et du soin est le 3ème secteur professionnel le plus attractif (45 %) au niveau européen, derrière ceux du luxe (51 %) et de l'éducation (47 %).
La santé et le soin est même le premier des secteurs cités aux Pays-Bas et se place à la deuxième place en France, Belgique et au Royaume Uni.
Ce sont majoritairement des jeunes filles (57 % de l'effectif) ; ce choix est plus accentué parmi les personnes dont un ou plusieurs proches travaillent déjà dans le secteur ou qui sont confrontées dans leur entourage à la maladie.
66 % des jeunes qui se disent intéressés par ce secteur déclarent également un intérêt particulier pour la santé mentale.
Ils sont prêts à exercer leur vocation indifféremment dans un établissement public comme privé (73 % dans les deux cas).
Leur vocation est alimentée par le désir d'exercer un métier utile, qui apporte beaucoup aux autres et à la société (84 % des répondants s'agissant des caractéristiques des métiers d'infirmier et d'aide-soignant), un métier dont on peut être fier (77 %). Cette notion d'utilité se retrouve dans tous les pays.
Il s'agit de métiers dans lesquels il faut s'engager au quotidien (pour 69 % des jeunes intéressés par le secteur), la passion pour aider les autres est un moteur essentiel (63 %) mais qui requiert aussi des sacrifices importants qu'il faut accepter (64 %).
C'est pourquoi cette étude s'est aussi intéressée aux freins auxquels il faut s'attaquer pour susciter davantage de vocations, dont la charge de travail (39 % pour l'ensemble des jeunes interrogés), le fait de devoir faire face à la maladie, à la souffrance et à la mort (37 %), les horaires irréguliers (34 %) et le niveau de rémunération (29 %).
La sensibilisation des jeunes aux métiers de la santé et du soin, une des actions menées par la Fondation Clariane, apparait à cet égard essentielle, tout particulièrement en France où 57% des jeunes se déclarent intéressés par le témoignage d'un soignant en exercice.
Pour Sophie Boissard, Présidente de la Fondation Clariane Aimer soigner : « Alors que les besoins de santé vont croissant et que la pénurie de professionnels de santé est l'un des défis auxquels tous les pays européens doivent répondre, cette étude apporte un éclairage précieux et encourageant sur les motivations des jeunes arrivant sur le marché du travail. Elle encourage à déverrouiller largement l'accès à la formation et à mieux prendre en compte l'équilibre vie privée/vie familiale. » Pour Marie-Anne Fourrier, Déléguée générale de la Fondation Clariane Aimer soigner : « Au-delà de cette étude très instructive, la Fondation Clariane mène des actions concrètes avec ses partenaires pour susciter des vocations et renforcer l'attractivité des professions de la santé et du soin. Nous travaillons notamment sur la sensibilisation et l'information à tous les âges du collège jusqu'aux Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et d'Aides-Soignants (IFAS) avec l'organisation d'évènements intitulés « Quand je serai soignant » partout en France. »
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