Le 9 mars 2016, les adhérents franciliens de la FEHAP se sont réunis pour leur Assemblée générale régionale à l'Institut Pasteur. Christophe Devys, Directeur Général de l'ARS, était l'invité de l'après-midi.
Christophe DEVYS, Directeur général de l'Agence régionale de santé (DG ARS), est venu présenter aux adhérents la politique régionale de santé prévue par l'Agence pour l'année 2016. Il a rappelé l'importance du secteur privé non lucratif (PNL) dans le système de santé et l'investissement de la FEHAP Ile de France dans les chantiers prioritaires pour l'agence.
Trois défis attendent la région en matière de santé selon l'ARS :
- La place du domicile dans le système de santé
Les restructurations, remède selon l'Agence à la fragilité de certaines structures, ont été au coeur du débat. Cette restructuration favorisée notamment par les évaluations externes, la généralisation des CPOM (contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens) et des EPRD (état prévisionnel des recettes et des dépenses) devra être un chantier prioritaire. Preuve en est, les crédits non reconductibles 2016 seront alloués en priorité à ses opérations. Antoine Perrin, Délégué régional, a alors précisé que la FEHAP Ile-de-France avait mis en place un groupe d'appui de ses adhérents « pour d'un côté prévenir les situations difficiles, et de l'autre pour proposer un accompagnement personnalisé en cas de besoin ».
Christophe DEVYS a annoncé que les prospections auprès des différents Conseils départementaux ont été déjà lancées pour la mise en place des expérimentations SPASAD (services polyvalents d'aide et de soins à domicile). Un abondement de 30% (en complément de l'enveloppe allouée à la région par la CNSA de 1,7 millions d'euros) sera alloué pour financer la coordination entre les services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD) et les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) afin d'éviter un effort supplémentaire pour les services expérimentateurs. Antoine Perrin l'a annoncé : « de nombreux adhérents dans cette salle attendent le lancement de l'expérimentation en Ile de France ».
- La gradation des soins pour une prise en charge globale
L'ARS souhaite faire évoluer la permanence des soins en établissements de santé (PDSES) « pour une juste allocation des ressources aux besoins ». Christophe Devys a
précisé qu'il fallait « envisager les restrictions et les regroupements essentiels » et a souligné les efforts déjà engagés par le secteur privé non lucratif et de citer la fusion de l'hôpital des Diaconnesses avec celui de la Croix Saint Simon ou encore le beau redressement de l'hôpital de Forcilles par la Fondation Cognacq Jay. Antoine Perrin a quant à lui rappeler que si « nos établissements sont en avance dans le virage ambulatoire, ils seront très attentifs, en ces périodes de restrictions budgétaires, à ce que ces restrictions concernent de façon équitables les établissements de toutes les fédérations ».
- Le territoire pour un accès de proximité adapté
Enfin, l'Agence a rappelé que les groupements hospitaliers de territoire (GHT) n'ont pas la vocation à être hospitalocentrés. Ils ont besoin de s'ouvrir au-delà de l'hôpital auprès des structures sociales et médico-sociales mais aussi auprès des structures sanitaires privées non lucratives afin d'améliorer l'organisation de la filière soin et de parcours de vie. « Il est indispensable que notre secteur soit associé à cette démarche pour ne pas rester à la marge de cette nouvelle organisation tout en promouvant les valeurs propres et chères au secteur privé non lucratif » a précisé Antoine PERRIN.
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