Stimulation Cognitive et aides techniques

Lancement du CEN STIMCO,le premier Centre d'Expertise en Stimulation Cognitive du monde

Publié le 07 décembre 2011


À l'initiative de son Conseil scientifique, la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA), en partenariat avec 6 grandes universités françaises*, ont décidé ensemble de soutenir et d'accompagner la création du premier Centre d'Expertise en Stimulation Cognitive au monde.




Pour son lancement, le CEN STIMCO a organisé le 29 novembre 2011, une journée complète d'information et de rencontres entre tous les acteurs de la Stimulation Cognitive : médecins, scientifiques, chercheurs, industriels, prescripteurs, utilisateurs et associations d'usagers dans l'objectif de regrouper tous ces acteurs autour d'une mission finale : faire bénéficier les usagers des aides techniques et méthodes les plus appropriées concernant la sphère cognitive.


L'homme s'est toujours préoccupé de maintenir ses fonctions cognitives parce qu'elles sont gage d'indépendance.
Ce qui est nouveau c'est la déferlante croissante, au niveau mondial, de produits de stimulation cognitive et d'entraînement cérébral, concomitante à la fois de l'essor des nouvelles technologies et de l'accroissement des craintes et des attentes relatives à la performance des capacités cérébrales, notamment amplifiée par le vieillissement généralisé de la population.

Le CEN STIMCO intervient dans un environnement aussi complexe que dynamique.
La demande et les besoins augmentent de manière exponentielle.
L'offre est déjà très développée et elle évolue rapidement avec un secteur R&D très actif.
De nombreux programmes de recherche ont en effet permis de prouver scientifiquement l'existence de la plasticité cérébrale.
Il existe d'ailleurs de nombreux outils et des méthodes de stimulation cognitive spécifiques à l'efficacité démontrée.
Le corps médical et scientifique déplore néanmoins l'absence de législation et de régulation sur un marché où certains acteurs manquent parfois d'éthique.
Les attentes et les besoins sont extrêmement sérieux.
Il doit donc impérativement et rapidement être développé des méthodes d'évaluation scientifiques de l'efficacité de l'ensemble des outils proposés, accompagnées d'une démarche de certification et de labellisation.


Les champs d'application des méthodes et des outils de stimulation cognitives sont très larges.

Les domaines d'action concernent à la fois les personnes malades et/ou handicapées ayant besoin de soins, mais aussi les personnes saines souhaitant simplement éduquer et améliorer leurs capacités cognitives dans un but préventif.

Ils concernent donc à la fois :

  • Les personnes de tout âge et en bonne santé, à la recherche d'outils et de méthodes d'entraînement cérébral dans une optique d'entretien et/ou d'amélioration des capacités cognitives.
    Les motivations dans ce cadre peuvent être simplement ludiques mais également plus sérieuses quand elles sont liées à l'avancement dans l'âge et à la crainte de décroissance de ses capacités cognitives et à la menace, par exemple de la maladie d'Alzheimer.

  • Les enfants et les jeunes, dans le cadre de l'école et de l'université, lieux d'acquisition de connaissances et compétences.

  • Les personnes adultes en activité professionnelle, dans le cadre de formations continues avec le développement croissant de programmes de gestion du capital cognitif des salariés en entreprise.

  • Les personnes (enfants ou adultes) malades ou en situation de handicap.
    Il existe de nombreux programmes de recherches s'intéressant aux bénéfices particuliers de méthodes de stimulation cognitive très spécifiques dans des cadres très précis comme: les personnes dyslexiques, les autistes, les personnes atteintes de déficiences mentales (légères à sérieuses), les personnes en situation de handicap moteur (psychomotricité), ...

  • Les personnes âgées en bonne santé apparente.
    Soit plus de 6 millions de personnes en France ayant dépassé les 65 ans et atteintes de « micro-polyhandicaps » avec des troubles légers de la mémoire, de la vue, de l'audition, de la motricité, etc.

  • Les personnes âgées atteintes de pathologies cérébrales comme un AVC, une maladie de Parkinson, une maladie d'Alzheimer,...



Le Dr Jocelyne de Rotrou (AP-HP, Hôpital Broca) constate que le marché des outils et méthodes de stimulation cognitive se développe de manière exponentielle depuis quelques années.
Le marché mondial de la stimulation cognitive devrait atteindre 8 milliards de dollars en 2015.

Dans ce cadre, le Dr Reingewirtz, directeur du CEN STIMCO rappelle « Les besoins et les attentes en matière de stimulation cognitive sont extrêmement sérieux. Ils sont aussi et surtout multiples, larges et diversifiés. Il faut apporter des réponses spécifiques à chaque besoin particulier. C'est une nécessité. »

Les médecins, scientifiques et chercheurs sont unanimes.
Les programmes généralistes de stimulation cognitive ou d'entraînement cérébral (outils ou méthodes « tout en un ») sont une utopie en terme thérapeutique.
Ils doivent rester de l'ordre du jeu, utilisés à des fins uniquement ludiques.
Le Dr Reingewirtz, directeur du CEN STIMCO, estime que le nombre d'outils et de méthodes de stimulation cognitive s'élève actuellement à quelques centaines au niveau mondial.
Dans ce cadre, l'une des premières missions du centre consiste à effectuer un état de l'art complet et à recenser précisément la totalité des outils et méthodes existants pour un référencement précis.


Les missions du CEN STIMCO

1. Réaliser un état de l'art exhaustif

La première mission du CEN STIMCO consiste à effectuer un état de l'art ; c'est-à-dire rassembler et faire la synthèse des connaissances concernant les fondements et les principes des interventions cognitives, mais aussi référencer précisément la totalité des aides techniques et méthodes de stimulation cognitive existants sur le marché et mis à disposition du public et des professionnels. Le CEN STIMCO estime leur nombre à plusieurs centaines au niveau mondial.

  • Cet état de l'art se traduit par l'édition de fiches pratiques DiCog®
  • Ces fiches sont consultables sur le site internet : www.censtimco.org
  • Près de 30 fiches en ligne début décembre 2011 et 50 fiches prévues pour publication d'ici à janvier 2012
  • En parallèle, le CEN STIMCO dispose d'une veille technologique continue


2. Evaluer et labelliser

  • Le CEN STIMCO a constitué un collège de personnalités reconnues dans tous les domaines de la stimulation cognitive avec la responsabilité de rédiger le cahier des charges et le protocole d'évaluation auxquels devront se soumettre tous les produits et méthodes souhaitant obtenir une labellisation et une certification.

  • Le Label STIMCO sera un gage de qualité scientifique officiel et reconnu.

3. Favoriser l'innovation et le développement

Le centre a également pour missions d'accompagner et favoriser l'innovation et le développement de nouveaux programmes qui font appel aux nouvelles technologies pour les interventions cognitives en partenariat avec le monde de la recherche et les entreprises.

4. Fédérer et mettre en réseau

Le CEN STIMCO doit mettre en réseau les institutions et les professionnels pour faciliter l'expression des besoins, accélérer l'émergence de nouvelles solutions pour permettre à tous l'accès à la Stimulation Cognitive.

5. Communiquer et informer

Le centre a enfin une mission d'information au plan national et international, qu'il met notamment en œuvre par l'intermédiaire de son site internet, d'une newsletter trimestrielle et d'une journée internationale annuelle.


* A propos du CEN STIMCO

Présidé par le Pr. Anne-Sophie Rigaud de l'hôpital Broca AP-HP à Paris, le Centre d'Expertise National en Stimulation Cognitive (CEN STIMCO) est une association de loi 1901 créée en 2011 à l'initiative de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) en partenariat avec 6 grandes universités françaises :

  • L'Université Paris-Descartes (Paris)
  • L'hôpital Broca AP-HP (Paris)
  • L'Université de Bretagne-Sud (Vannes)
  • Le Gérontopôle (Toulouse)
  • L'Université Paul Verlaine (Metz)
  • L'Université de Bourgogne (Dijon)


Il rassemble différents collèges de chercheurs, d'industriels, de prescripteurs, d'utilisateurs, et d'associations d'usagers.


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