Comme le disait si bien Emmanuel Hirsch dans son intervention face à Jean Jacques Bourdin, le 16 avril, LA CONCERTATION est une ardente nécessité pour que les « SUJETS » dont il est question ne deviennent pas les « OBJETS » de décisions les concernant, « pour leur bien », mais sans eux, indépendamment de leur avis, de leurs besoins tels qu'ils les ressentent.
L'urgence, à certains moments impose des choix sans concertation, l'urgence ne peut s'étendre indéfiniment dans le temps, il advient un moment où la réflexion s'impose et là, elle ne peut être comprise et adoptée sans que les personnes concernées en soient « partie décisionnelle ».
A tous les moments de nos vies, il arrive que l'on doive choisir entre deux « RISQUES ».
OUI, qui peut décider pour un autre, le risque qu'il y a lieu de choisir et d'assumer et « qui » va en payer les conséquences ?
Nous sommes souvent bridés en vieillissant, il y a comme un vouloir de nous empêcher de prendre des risques. Pour nous protéger, nous sommes infantilisés. Au nom de « notre » vie on nous empêche de vivre. Le principe de précaution est dit-on bien là pour nous protéger, mesure-t-on la privation de « liberté » qu'il nous force à vivre ? Attention nous pourrions avoir le sentiment de devenir les marionnettes de nos protecteurs, d'être instrumentalisés... à quelles fins ? Et au bénéfice de qui ? ...
Dans quelle mesure notre libre arbitre serait-il vraiment incapable de nous maintenir dans des propositions raisonnables. Nous connaissons bien les écarts de certains à la conduite automobile, il faut quelque fois freiner cet usage pour certains, inconscients de la détérioration de leurs réflexes qui les rend dangereux, mais est-ce une raison ? -un droit ? - pour empêcher des projets personnels dans d'autres domaines ??
La question de la mesure, de l'équilibre entre lois et libertés se pose.
L'évaluation du danger pour soi et pour les autres est légitime. Nous pensons à OLD'UP que cette évaluation est trop souvent trop restrictive et non négociée mais imposée +++
Participons à la négociation, à la concertation, comprenons mieux, soyons éclairés sur les conséquences des risques que nous VOULONS prendre, voyons notre intérêt et celui des autres, prenons aussi des risques qui soient compris et entendus. Si l'on triche avec les recommandations qui font loi, n'est-ce pas le seul langage qui nous reste parfois pour confirmer notre existence de Sujet ?
Des progrès exceptionnels ont émergé ces dernières années, par exemple dans le consentement au traitement proposé et conseillé dans les maladies graves, le choix respecté des volontés anticipées etc.
Pourquoi, soudainement ces marques de respect pour « la personne » et des risques qu'elle choisirait de prendre, s'effaceraient-elles à cause de cette pandémie ????
Offrez-nous la considération de nos personnes, donnez-nous la chance de participer aux décisions qui nous concernent !
Docteur Marie-Françoise Fuchs
Présidente d'honneur de OLD'UP
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