Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), 1ère cause de handicap physique chez l'adulte, font 150 000 nouvelles victimes chaque année en France et causent 60 000 décès. Pour la Franche-Comté, ils concernent près de 3 500 victimes par an.
Ils peuvent avoir des conséquences graves et définitives telles qu'un handicap moteur ou des difficultés à s'exprimer. Ils peuvent également conduire au décès dans plus de 11 % des cas. Il existe des traitements d'autant plus efficaces qu'ils sont administrés très rapidement. C'est pourquoi, chaque minute compte !
En partant de la journée mondiale de l'AVC du 29 octobre 2014, l'Agence Régionale de Santé s'engage avec ses partenaires et déploie auprès de la population franc-comtoise une action de communication à la rencontre des habitants. Un Géant Blanc de près de 3 mètres de hauteur, portant sur lui les points symbolisant les signes à reconnaître, va sillonner 6 villes de Franche-Comté. Installé le temps d'une journée en cœur de ville, il sera accompagné par une équipe d'animation qui délivrera les informations nécessaires.
QU'EST-CE QU'UN AVC ?
L'AVC est un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau.
Il survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur dysfonctionnement puis leur mort en quelques minutes. Deux millions de cellules cérébrales meurent à chaque minute.
Les effets dévastateurs d'un accident vasculaire cérébral sont souvent permanents car les cellules cérébrales mortes ne sont pas remplacées.
Il existe deux types d'AVC :
Il arrive que les signes ne durent que quelques dizaines de secondes ou quelques minutes : on parle alors d'accident ischémique transitoire, lequel peut annoncer la survenue d'un AVC constitué.
L'AVC est la première cause de handicap physique de l'adulte en France. Les AVC sont souvent responsables de séquelles lourdes, l'accident pouvant toucher des grandes fonctions neurologiques, telles que la motricité (hémiplégie), la sensibilité (anesthésie, douleurs), le langage (aphasie), la vision, ce qui entraîne de nombreuses difficultés de réinsertion.
L'AVC représente une très grande urgence médicale du fait de sa survenue brutale, de sa gravité et de la possibilité d'améliorer l'état du patient grâce à un traitement immédiat (la trombolyse).
La prise en charge en urgence de l'AVC par l'équipe spécialisée en unité neurovasculaire (UNV) permet de réduire ses conséquences. Malgré cela, l'AVC reste une maladie grave, les deux tiers des personnes atteintes conservant des séquelles et certaines devenant dépendantes dans leur vie quotidienne.
Source : www.franceavc.com
Afin d’éviter des séquelles graves, il est nécessaire de faire connaître les trois signes caractéristiques de l’AVC et la conduite à tenir.
En cas d’apparition brutale de l’un des signes suivants, il faut composer le 15 même si les signes disparaissent :
En attendant les secours, il faut :
Il est très important de ne pas faire boire ni manger la personne, de ne pas lui donner de médicament ni lui faire d’injection.
le 4 décembre 2014, au Mégarama de Besançon
À l’occasion de la clôture de la campagne, une projection/débat autour du film « Le scaphandre et le papillon » sera organisée au cinéma Mégarama Valentin.
400 places seront distribuées via un jeu concours et sur les étapes du parcours du Géant Blanc.
LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON
de Julian Schnabel (2007)
Suite à un accident vasculaire cérébral brutal, Jean-Dominique Bauby, journaliste et père de deux enfants, est paralysé de la tête aux pieds. Atteint de ce que la médecine appelle le «locked-in syndrome», il ne peut plus bouger, parler ni même respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un œil bouge. Cet œil, devient son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie...
Afin de sensibiliser les habitants à la reconnaissance immédiate des signes de l’AVC et à la conduite à tenir, rien de plus efficace que le contact direct avec la population.
Un géant blanc de près de 3 mètres de hauteur va sillonner 6 villes de Franche-Comté. Il s’installera pour une journée en cœur de ville, portant sur lui les points symbolisant les signes à reconnaître. Aux cotés du géant se tiendra un stand avec des professionnels de santé et des animateurs pour informer sur les signes à reconnaître et donner toutes les explications nécessaires.
6 villes de Franche-Comté recevront le Géant Blanc du 30 octobre au 25 novembre 2014.
En 2013, la Franche-Comté a dénombré 3 245 hospitalisations pour AVC, dont 82% d’AVC ischémique et 18% d’AVC hémorragique.
En 2013, 14 % des personnes ayant subi un AVC en Franche-Comté ont été transférées vers une Unité de Soins de Suite et Réadaptation.
Entre 40 et 74 ans, les hommes sont 1.5 fois plus touchés par un AVC que les femmes. Cela dit, le nombre de femmes hospitalisées pour un AVC est plus important que le nombre d’hommes. Ceci s’explique par l’espérance de vie plus élevée des femmes et l’augmentation du risque lié à l’âge.
Pour plus d’informations :
www.run-fc.org
La prise en charge initiale repose sur l’admission en service spécialisé, l’unité neurovasculaire (UNV), qui permet d’assurer l’expertise neurologique. En Franche- Comté, l’organisation comporte actuellement une UNV de recours située au CHRU de Besançon et deux UNV implantées à Montbéliard et à Lons le Saunier, une troisième UNV est prévue à Vesoul.
Une personne ayant une suspicion d’AVC doit appeler ou faire appeler le 15 pour que l’orientation dans un établissement de santé adapté soit la plus rapide possible.
Des établissements et services de soins de suite et de réadaptation permettent de mettre en place une rééducation adaptée aux besoins et aux capacités des patients.
80 % des patients sont pris en charge dans 4 établissements de la région :
LE SCHÉMA CIBLE DE L’ORGANISATION RÉGIONALE
A la survenue de l’AVC chez une personne, la prise en charge initiale est réalisée grâce au concours des médecins libéraux, du centre 15, des services d’accueil des urgences, des unités neurovasculaires (UNV - sites avec neurologues) et des services de médecine (sites sans neurologue) présents dans la région.
1. Une bonne connaissance par la population des signes évocateursde l’AVC
L’amélioration de la connaissance par l’ensemble de la population des signes évocateurs de l’AVC est indispensable pour améliorer la prise en charge des patients.
Par ailleurs, la prévention des facteurs de risque comme l’hypertension artérielle, le tabac, l’obésité et des régimes alimentaires riches concourt à diminuer le nombre d’AVC.
2. Une entrée des patients dans les filières par le centre 15
Lorsqu’il y a une suspicion d’AVC chez une personne, l’appel du 15 est primordial pour orienter le mieux possible et dans les meilleurs délais le patient vers la structure la plus adéquate.
3. La coordination de la filière hospitalière
Il convient que les patients soient le plus possible orientés par l’intermédiaire du centre 15, dans la filière hospitalière la plus proche (accès à moins de 30 minutes). À l’hôpital, chaque minute compte pour établir le diagnostic par l’examen de neuroimagerie (IRM ou scanner) et débuter les traitements. La coordination entre tous les professionnels des services d’urgences, de radiologie et de neurologie est cruciale.
4. Une organisation territoriale au travers des filières locales
L’ambition régionale est de permettre à un nombre croissant de patients de pouvoir être pris en charge dans une filière spécialisée.
En 2013, 44 % des Francs-Comtois victimes d’AVC ont été pris en charge dans une filière spécialisée (unité neurovasculaire – UNV). Ce taux est encourageant, puisqu’il progresse chaque année et qu’il est supérieur à la moyenne nationale qui est proche de 35 %. Toutefois, il reste encore éloigné des 100 %, objectif du Plan AVC 2010-2014.
Cette organisation a nécessité d’une part la structuration des filières locales et d’autre part le renforcement d’un travail en réseau régional coordonné avec notamment l’appui de la télémédecine.
Les filières locales sont articulées autour des UNV reconnues (Montbéliard et Lons-le-Saunier) ou à construire (Vesoul), autour de celle de recours située au CHRU de Besançon ainsi que dans les sites périphériques tel que Pontarlier, Dole, Gray, ou Saint-Claude.
5. La poursuite du développement de la télémédecine
Les efforts de la région pour développer l’offre de soins en télémédecine dédiée à la prise en charge des AVC sont à souligner. Que ce soit en matière de téléexpertise, téléconsultation ou d’assistance, notamment pour l’accès à la thrombolyse :
Elle concerne environ un tiers des patients thrombolysés dans la région.
Les prochaines étapes consistent à poursuivre le déploiement des outils de télémédecine, en particulier dans les structures de soins de suite et de réadaptation pour renforcer le suivi des patients AVC, et à poursuivre l’expérimentation de la téléassistance à l’échographie doppler transcrânien.
6. Un suivi des patients dans les premiers mois suivant l’AVC
L’ARS a accompagné une nouvelle organisation de la prise en charge des AVC dans la région avec la mise en œuvre des filières locales qui comprennent les établissements sanitaires et médicosociaux ainsi que les professionnels de santé de ville d’un secteur géographique. Elles sont spécifiquement animées par un professionnel positionné au sein de l’UNV dont la mission est en outre d’assurer un suivi des patients qui le nécessitent au cours des premiers mois suivant l’AVC. L’animateur a ainsi pour mission de suivre, à partir d’indicateurs physiques et psychiques et, si besoin, de réorienter le patient dans le dispositif de soins.
L’objectif des filières locales est de faire que les acteurs de santé du secteur se connaissent, que les patients soient bien orientés (prise en charge initiale, rééducation, hospitalisation à domicile…) et que la coordination soit renforcée avec le médecin traitant.
Par ailleurs, un axe de travail est également d’améliorer la structuration de la filière d’aval pour les patients ayant des séquelles et ayant besoin de rééducation fonctionnelle, orthophonique et/ou orthoptique adaptée : rééducation, hospitalisation à domicile, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Les associations d’aide aux patients et familles victimes d’accident vasculaire cérébral, composées de malades et de proches de malades, ont pour objectifs d’informer sur les AVC et d’apporter aide et soutien.
Mais leurs actions ne s’arrêtent pas aux portes des associations et des groupes de paroles. En effet, les bénévoles se déplacent auprès des communes notamment, pour proposer des actions de prévention et d’information sur les AVC et sur les prises en charge possibles.
France AVC Sud 25 Doubs et Haute-Saône
(Sauf aire urbaine de Montbéliard et Héricourt)
CISS Franche-Comté
2, Place Saint-Jacques
25000 Besançon
Tél. 03 81 81 14 92
franceavcsud25@live.fr
Président : M. Bernard BELPOIS
France AVC Aire urbaine de Montbéliard,
Belfort, Héricourt
2, Allée des Camelines
25420 Bart
Tél. 03 81 90 06 30
juliane.henry@orange.fr
Présidente : Mme Juliane PROST-HENRY
France AVC 39
Maison des associations
9, Avenue Aristide Briand
39100 Dole
Tél. 03 84 82 73 11
franceavc39@wanadoo.fr
Président : M. Didier PETITJEAN
Santé & Seniors : actualité santé pour les personnes âgées