Doté de 5.000 euros, le Prix du Livre Cogedim Club récompense chaque année, un roman ou un récit en langue française sur le thème de la famille et de la transmission. À l'issue de la délibération du jury diffusée sur la chaîne YouTube de Cogedim Club, sa présidente Brigitte Fossey a dévoilé le résultat de cette 4e édition, ce 10 octobre 2023.
Le roman Les Mangeurs de nuit (Les Éditions de l'Observatoire, janvier 2023) de Marie Charrel a eu la préférence du jury face aux deux autres titres finalistes
Le Roi-Nu-Pieds de François d'Épenoux (Éditions Anne Carrière, janvier 2023) et Les Exportés de Sonia Devillers (Flammarion, août 2022).
La réaction de Marie Charrel à l'annonce du résultat
Ce prix porte une valeur chère à mon cœur, celle de la transmission. Dans Les Mangeurs de nuit, il est question de la transmission entre un père et une fille, entre une mère adoptive et son fils, mais aussi de celle des histoires qui circulent entre les cultures. Je crois en effet que c'est par la fiction que l'on peut dresser des ponts entre les générations, les pays et les cultures. D'ailleurs, si les tyrans ont peur des livres, c'est bien pour cette raison.
Le livre en résumé
Hannah est une Nisei, une fille d'immigrés japonais. Si son père l'a bercée de contes nippons, elle se sent avant tout canadienne ; alors pourquoi les autres enfants la traitent-ils de « sale jaune » ? Jack, lui, est un creekwalker, il veille sur la forêt et se réfugie dans les lé- gendes autochtones depuis le départ de son frère à la guerre. Le jour où l'ermite tombe nez à nez avec un ours blanc au cœur de la Colombie-Britannique, il croit rêver - la créature n'existe que dans les mythes anciens. Pourtant, la jeune femme inconsciente qu'il re- cueille semble prouver le contraire : marquée des griffes de la bête, Hannah développe d'étranges dons à son réveil. Des années 1920 à l'après-guerre, Marie Charrel brosse le portrait d'une Amérique du Nord où la magie sylvestre s'enchevêtre à la fresque historique. Contes japonais et légendes indigènes se lient dans une fabuleuse ode à la nature et à la fraternité
Zoom sur l'auteure, Marie Charrel
Journaliste au Monde, elle suit la macroéconomie internationale. Avant Les Mangeurs de nuit ; elle a publié sept autres ouvrages : Une fois ne compte pas (Plon, Pocket), L'enfant tombée des rêves (Plon, Pocket), Les enfants indociles (Rue Fromentin, Pocket), Je suis ici pour vaincre la nuit (Fleuve Éditions), Une nuit avec Jean Seberg (Fleuve Éditions), Les Danseurs de l'aube (Éditions de l'Observatoire) et Qui a peur des vieilles (Éditions Les Pérégrines, 2021). Elle a également participé à plusieurs projets collectifs et recueils de nouvelles (L'Institut, PUG ; On tue la Une, Druide).
Les clubs de lecture au cœur du dispositif du Prix Cogedim Club
Dans l'ensemble des 29 résidences services seniors un club de lecture est mis en place. Ce sont ainsi plus de 300 résidents qui y participent, avec un lecteur bénévole par résidence, qui accepte d'en être l'ambassadeur. Parmi les nombreux livres que les résidents reçoivent tout au long de l'année, une
pré-sélection de six nouveautés dédiées au thème du prix leur est proposée. Comme l'explique Jérôme Navarre, directeur général de Cogedim Club : « Si le thème de la famille et de la transmission fait écho à l'esprit de famille de nos résidences, il était essentiel d'associer les résidents à la sélection des auteurs finalistes du Prix. Ainsi, en juin dernier, ils ont pu voter pour leurs trois livres préférés. »
Un vote final en toute transparence et porté par un jury exigeant présidé par la comédienne Brigitte Fossey
En première partie de la délibération diffusée, sur la chaîne YouTube de Cogedim Club, honneur aux trois ambassadrices des clubs de lecture Cogedim Club qui présentent chacune un des livres en compétition. Puis, le jury composé de Brigitte Fossey, Éric Bouhier, Élodie Fondacci, Philippe Grimbert, Francesca Mantovani et Pascale Senk débattent sans langue de bois.
Le jour de la diffusion est également l'occasion d'une cérémonie orchestrée dans les résidences pour célébrer le Prix et le lauréat. Comme le souligne Jérôme Navarre : « Transmettre à ses proches, enfants, petits-enfants, et arrière-petits-enfants, le goût de la lecture est essentiel. Ce Prix peut aussi être un levier en suscitant les discussions autour du lauréat. ».
Lauréats des éditions précédentes
2020 : Anne Icart, Lettres de Washington Square (Robert Laffont, janvier 2020)
2021 : Olivier Mak-Bouchard, Le Dit du Mistral (Le Tripode, août 2020)
2022 : Mathis Malzieu, Le Guerrier de Porcelaine (Albin Michel, janvier 2022)