La Maladie d’Alzheimer est une maladie qui fait peur, en particulier parce qu’elle touche l’homme dans ses capacités intellectuelles, relationnelles, de communication, ses comportements, sa dignité,… dans ce qui fait qu’il est homme.
L’autre fonctionnant comme un miroir, l’image que renvoie le malade Alzheimer est, pour beaucoup, insupportable car c’est l’image de ce qu’ils ne voudraient pas devenir.Cette image effraie et la première réaction est souvent la fuite ou l’évitement, voire le rejet face à celui qu’on ne reconnait plus comme conjoint, comme père, comme ami ou simplement comme « semblable ».
Ainsi, certains renoncent à maintenir le lien car ils se sentent impuissants ou désemparés. D’autres, au contraire, s’investissent corps et âme auprès de leur proche devenu Alzheimer. S’occuper de leur conjoint ou de leur parent malade peut devenir leur seule préoccupation. Ils le surprotègent et vont souvent au-delà de leurs capacités en refusant de l’aide ou le placement en institution.
Dans tous les cas, trouver la juste distance pour être dans le respect de soi et de l’autre n’est pas chose aisée. Comment faire alors, pour rester en lien avec ces personnes que nous chérissons ? Pour accepter qu’elles soient désormais autres que celles que nous avons connues ? Comment les aider ?
Ici, l’auteur montre le chemin afin que l’équilibre du système familial ne soit pas complètement et définitivement rompu, que l’entourage s’adapte, intègre les changements inévitables et accepte que les relations avec le malade soient modifiées mais pas empêchées.
La première partie de cet ouvrage permettra à chaque aidant, qu’il soit un proche ou un professionnel, de comprendre ce qu’est la maladie d’Alzheimer ainsi que les différents troubles qu’elle génère, en particulier cognitifs et communicationnels, puis de quelles façons ces troubles peuvent être appréhendés, pour être mieux vécus. La deuxième partie, quant à elle, propose des moyens pratiques dont l’entourage pourra se servir, même s’il n’est pas professionnel, de façon à identifier les troubles de la communication et surtout à repérer les capacités préservées. L’objectif est, en effet, que l’entourage puisse adapter sa propre communication aux difficultés du malade afin de contourner les capacités déficitaires en utilisant les capacités préservées pour maintenir l’échange et donc le lien. Des conseils sont proposés en fonction des différents troubles possibles.
L'auteur:
Thierry Rousseau est orthophoniste, docteur en psychologie et habilité à diriger des recherches (HDR). Il exerce en cabinet libéral, en milieu institutionnel. Il est, par ailleurs, chargé d’enseignement à l’université en psychologie (Angers) et en orthophonie (Paris, Nantes) et anime régulièrement des séminaires de formation à l’intention des orthophonistes et des soignants travaillant en milieu gériatrique.
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