La publication du rapport d'étape de la mission Marini laisse perplexes les directeurs adhérents de la FNADEPA.
Le rapport sénatorial appelle de ses vœux un droit universel à un plan personnalisé de compensation sans pour autant créer une prestation unique APA/PCH. Autant dire que le droit des personnes âgées restera encore longtemps inférieur à celui des personnes handicapées.
La réintroduction d'un recours sur succession nous ramène au bon vieux temps de la PSD. Ce sont donc les vieux les plus dépendants et leurs familles qui prendront en charge une partie des coûts induits par la dépendance. Monsieur Marini précise que ceux qui souhaiteraient éviter le recours sur succession devraient prendre une assurance privée. Certes, mais dans ce cas aussi ce seront bien les vieux qui auront payé les cotisations !
Alors quid de la solidarité nationale ?
Pas un euro de plus n'est prévu en provenance de l'Etat. La contribution de celui-ci perdure à la même hauteur qu'aujourd'hui (encore heureux !) et ce qui manque est financé par les personnes âgées, soit par le biais des assurances privées, soit par la reprise sur patrimoine. On peut se demander pourquoi avoir tergiversé si longtemps pour imaginer un 5ème risque qui ne devrait coûter qu'à celles et ceux qui en auront besoin, sur leurs fonds propres.
La FNADEPA approuve toutes les mesures susceptibles de diminuer le reste à charge et se réjouit de la place donnée à la CNSA dans la gestion du risque. Tout en gardant l'œil rivé sur l'évolution d'un 5ème risque encore à deux vitesses.
Claude Jarry, président de la Fédération Nationale des Associations de Directeurs d'Etablissements et services pour Personnes Agées.