Que penser de ces médecines dites « parallèles » et des méthodes « non-conventionnelles » employées, qui créent depuis toujours la polémique entre communauté scientifique et traditions séculaires ? La médecine chinoise peu à peu reconnue semble d’ores et déjà apporter quelques éléments de réponses.
L’acupuncture de “acus“-“pungere“ (“aiguille“-“piquer“) fait partie des nombreuses médecines traditionnelles chinoises.
Cet « art » millénaire (il aurait en effet plus de 4000 ans), toujours aussi vivace à notre époque est basé sur des croyances et principes taoïstes ; le taoïsme étant une philosophie et religion chinoise fondée sur une éthique libertaire, le développement personnel à travers l’équilibre entre corps et esprit ou encore le naturalisme.
Cette médecine agit sur les « méridiens », multiples canaux interconnectés spécifiques du corps humain, à travers lesquels circule l’énergie vitale (le « qi ») indispensable à toute existence selon les préceptes taoïstes. Chacun de ces méridiens partant des entrailles et parcourant le corps jusqu’à ses extrémités, peut être soigné par le biais de manipulations précises permettant de « débloquer » l’énergie.
En effet, pour les acupuncteurs, l’origine de nos maux vient de la perturbation créée par les blessures aussi bien physiques que psychiques (de la fracture à l’angoisse par exemple) de la circulation de ce fameux « qi » causant ainsi une entrave qui empêche l’alimentation en énergie de toute la zone en aval du blocage (un traumatisme à l’épaule influera sur le bras dans sa totalité, qui ne peut donc plus fonctionner correctement).
Le rôle de l’acupuncteur consiste à la fois à repérer et à soigner les raisons du blocage, tout en rétablissant le transit de l’énergie dans le méridien incriminé par le biais d’aiguilles plantées à divers points de pression du corps (il existerait 12 méridiens principaux dont les nombreux affluents mèneraient à plus de 360 points répartis sur tout le corps). L’opération, parfaitement indolore, doit être pratiquée par un expert diplômé ayant suivi un cursus universitaire de médecine spécialisé de 3 ans.
A la suite de cette délicate manipulation sur les divers méridiens principaux voire secondaires (très nombreux et tout aussi importants, à la manière des vaisseaux sanguins qui transportent le sang), le spécialiste transmet son diagnostic et ses recommandations au patient qui se devra alors de maintenir un équilibre, une harmonie entre son corps, son esprit et son environnement, afin de conserver des cycles réguliers, qui faciliteront le travail de l’acupuncteur lors de futures séances.
L’acupuncture est utilisée pour guérir aussi bien des maladies (organes, articulations, etc.), que des blessures (muscles, os, etc.), des problèmes psychologiques ayant une incidence sur le corps (anorexie, panique, etc.), ou des troubles divers et variés (hoquet, iléus post-opératoire, etc.), mais ne guérit cependant pas tous les maux.
Cet art thérapeutique trouve aujourd’hui sa clientèle en occident, et commence désormais à être reconnu par bon nombre de médecins comme médecine à part entière.
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