Troisième cause de mortalité, deuxième cause de démence, première cause de handicap acquis chez l’adulte, l’accident vasculaire cérébral (AVC) peut être combattu plus efficacement en améliorant l’information du public et l’organisation de la prise en charge.
Les derniers indicateurs collectés par l’Agence régionale de la santé d’Aquitaine montrent des progrès notables en la matière.
L’accident vasculaire cérébral touche en moyenne 20 personnes par jour en Aquitaine ; cette maladie fait l’objet d’un engagement fort de la part des partenaires de la santé en Aquitaine, notamment dans le cadre du Plan aquitain de lutte contre les maladies cardio-neuro-vasculaires 2010-2015.
Les résultats sont encourageants et motivent la poursuite des actions sur cette thématique.
Une meilleure prise en charge au sein des unités neuro-vasculaires
Depuis 2008, 7 unités neuro-vasculaires (UNV) ont vu le jour en Aquitaine, tout d’abord à Bordeaux, puis à Bayonne, Dax, Pau, Mont-de-Marsan, Agen et Périgueux.
Il s’agit d’unités dédiées à la prise en charge des AVC, fonctionnant avec des équipes spécialisées et pluridisciplinaires associant neurologues, infirmières, aides-soignantes, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, neuropsychologues, assistantes sociales.
Le bénéfice des UNV est clair puisqu’elles permettent de réduire de 30% le risque de décès ou de handicap chez les patients qu’elles prennent en charge.
C’est pourquoi l’ARS Aquitaine travaille avec les établissements hospitaliers pour déployer cette offre de soin dans la région.
Deux nouvelles UNV sont prévues, à Libourne et Arcachon.
En 2008, 30% des séjours pour AVC en Aquitaine passaient par une UNV, ce taux est de 43,4% pour 2012 et l’objectif est d’atteindre 75% en 2015.
Le nombre de thrombolyses en augmentation
Améliorant considérablement les chances de rémission sans séquelle, le traitement par thrombolyse (1) n’est possible que si le patient est pris en charge dans les 4h30 qui suivent le début de l’AVC.
Or, le nombre de thrombolyses augmente fortement en Aquitaine (pour un nombre de patients constant) ce qui s’explique par une détection plus précoce de l’AVC et un plus grand nombre de patients adressés au bon endroit.
Entre 2011 et 2012, pour les centres hospitaliers dotés d’une UNV, le nombre de thrombolyses est passé de 193 à 298, soit une augmentation de 54 %.
(1) Méthode thérapeutique consistant à injecter un produit capable de dissoudre un caillot à l’origine de l’obstruction d’un vaisseau sanguin.
Les chances de survie après un AVC s’améliorent en Aquitaine
Entre 2009 et 2012, une augmentation significative des chances de survie est constatée chez les patients hospitalisés pour un AVC.
Ce taux de survie passe de 87% à 88,4%, ce qui correspond concrètement en 2012 à 100 décès évités après une hospitalisation pour un AVC.
Une sensibilisation du public à poursuivre
Pour augmenter les chances de survie et limiter les séquelles invalidantes, il est essentiel que l’AVC soit identifié au plus vite.
Les données encourageantes présentées ci-dessus sont en partie dues à un signalement plus précoce de l’AVC du fait d’une meilleure connaissance des signes d’alerte par le grand public et les professionnels de santé.
Mais avec seulement la moitié des cas d’AVC signalés au Centre 15, la marge de progrès est encore très importante.
C’est pourquoi, à la suite du travail réalisé en 2012, une grande campagne de sensibilisation sera organisée sur le territoire aquitain à l’automne 2013 avec la journée mondiale de l’AVC.
Des vies sont en jeu.
Le message peut se résumer ainsi
Si vous constatez sur vous ou une personne de votre entourage l'apparition brutale :
il peut s'agir d'un AVC, appelez vite le 15 car chaque minute compte.
Agence Régionale de Santé (ARS) - AQUITAINE