La psychanalyste Catherine Bergeret-Amselek vous invite à son grand colloque pluridisciplinaire
« Vivre ensemble, jeunes et vieux, aujourd'hui et demain ».
Cette 3ème édition de « la Cause des aînés » aura lieu les 7 et 8 Février à l'Espace Reuilly à Paris.
Au moment où une longévité inédite dans l'histoire de l'humanité nous annonce plus de retraités que d'actifs d'ici quelques années, il est plus que jamais urgent de regarder complètement autrement l'avancée en âge.
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Ce colloque a choisi de décloisonner les âges de la vie et les acteurs qui y sont impliqués, tant au niveau des pouvoirs publics, que des associations et des secteurs de soins afin d'avoir une vue globale d'un Sujet dans son parcours de vie.
C'est dans ce but que sont ici réunis 32 professionnels de disciplines différentes, dont les travaux novateurs représentent un progrès notoire dans leur domaine, spécialistes de la périnatalité, de l'enfance, de l'adolescence et de l'adulte jeune et vieux, de ce qui pourrait ressembler à un nouvel humanisme dont nous avons tant besoin en ce climat de crise du sens.
A travers des approches psychanalytiques, psychologiques, médicales, sociologiques, philosophiques, mais aussi politiques et entrepreneuriales, nous allons mesurer ensemble en quoi vivre plus longtemps est une richesse spirituelle pour toutes les générations et en quoi les personnes âgées ont un rôle à jouer dans la cité, pour ne pas rester en marge de la société, rejetées comme « plus valables ».
Nous verrons aussi en quoi cette longévité inédite induit une situation économique nouvelle qui est aussi un gisement d'emploi pour les jeunes générations.
Outre le plaisir de réfléchir ensemble sur tous ces thèmes d'actualité, nous marquerons une pause et accueillerons la cantatrice Malika Bellaribi-Le Moal qui nous fera partager le samedi, à partir de 18h00, une heure de son répertoire dans un récital lyrique exceptionnel.
Ce colloque s'adresse à tous les professionnels de la périnatalité, de l'enfance, de l'adolescence et de l'adulte jeune et vieux : psychologues, psychanalystes, médecins, soignants, pédopsychiatres et gérontologues, travailleurs sociaux, enseignants, étudiants, cadres de santé, directeurs d'établissement, élus locaux, ainsi qu'aux formations continues.
Inscription
Le bulletin d'inscription est téléchargeable sur le site de l'événement, en http://www.cause-des-aines.fr/inscription.php
et mis à disposition ci-dessous.
Sourire chaleureux, Catherine Bergeret-Amselek est une psychanalyste qui a le sens de l’hospitalité.
Membre de la Société de psychanalyse freudienne où elle anime un séminaire sur la clinique psychanalytique aux âges clé de la vie, ses travaux portent sur les crises existentielles qui jalonnent la vie de l’aube au crépuscule.
Les turbulences émotionnelles resurgissent dans les temps forts de la vie et ce sont ces temps forts qu’explore cette éprise de l’âme humaine pour laquelle grandir jusqu’au terme de sa vie est possible.
Comment face à ce constat demeurer un sujet en devenir notamment au moment de la vieillesse où tant de questions existentielles nous bousculent ?
Attachée à une vieillesse à plusieurs visages, refusant l’étiquette d’un bien vieillir grisé de suractivité, Catherine Bergeret Amselek a choisi de militer pour une cause des ainés éloignée des clichés.
Trente-deux intervenants prestigieux interviendront lors d’un Colloque qu’elle organise et préside les samedi 7 et dimanche 8 février 2015 à l’Espace Reuilly-Paris.
Après le succès des deux premières éditions, elle a voulu que ce troisième volet ouvre de nouvelles perspectives, rapproche les pratiques et les praticiens, tienne compte de la révolution du numérique et de la solidarité intergénérationnelle pour regarder autrement l’avancée en âge.
Car laisser nos aînés sur le bord de la route c’est occulter une vaste partie de la population. Une rencontre hautement humaine.
Catherine Bergeret-Amselek, pourquoi la cause des aînés est-elle une cause majeure ?
A partir de 65 ans les moments de rupture s’accumulent et le sentiment continu d’exister est mis à mal, renforcé par un culte du jeunisme et une injonction à « vieillir jeune » qui empêche de vieillir « en accord-d’âge ».
Face à cette longévité inédite, voir cinq générations se côtoyer est une révolution.
Vivre longtemps est une chance, encore faut-il que la société s’adapte en attachant de l’importance aux valeurs de l’être et pas seulement du paraître.
Qu’entendez-vous par une prévention précoce concernant la prise en charge du sujet âgé ?
Il est temps de porter un autre regard sur la prévention, et de se soucier de naitre et grandir à son propre rythme.
La sécurité affective qui se tisse dans nos jeunes années est un socle sur lequel on pourra s’appuyer toute notre vie pour traverser les tempêtes.
A chaque fois que notre rapport au corps et au temps est bouleversé, tout ce qui a eu lieu au début de la vie ressurgit et c’est d’autant plus important à partir de 70 ans ou vers 80 ans car c’est un cap où on a tous les âges à la fois.
Rencontrer des interlocuteurs sur lesquels s’appuyer pour rebondir sera essentiel, ils feront office de tuteurs de résilience. Ainsi, il est tout à fait possible et utile de faire une escale chez un psychanalyste après 70 ans pour dépasser les épreuves.
Le travail du psychanalyste consiste à écouter plus que jamais l’enfant dans l’adulte.
Quelles seront les nouveautés de cette troisième édition de la cause des aînés ?
Cette troisième édition n’est pas destinée qu’aux seuls gérontologues, elle tissera des liens entre les cliniciens de tous les âges afin de décrypter les enjeux éthiques, politiques et cliniques du bien naître et du bien vieillir.
Décloisonner les âges de la vie, et les acteurs de proximité engagés dans la vie sociale des jeunes et des vieux sera l’une de nos lignes conductrices et nous donnerons la parole aux enseignants, qui viendront nous présenter des actions de rapprochement intergénérationnels initiés dans leurs écoles.
Parmi les innovations, vous aborderez l’introduction du numérique auprès des aînés ?
En quoi est-ce une avancée majeure ?
Il est indispensable d’initier les plus âgés aux nouvelles technologies qui révolutionnent la façon de communiquer et de se relier au monde, de se soigner, d’équiper sa maison.
De nombreux secteurs sont transformés par le numérique. Il est impossible de passer à côté.
Cela demande de s’interroger sur la façon d’utiliser ces nouveaux objets si on veut rester en contact avec le réel et ne pas basculer dans une vie virtuelle éloignée de la dimension humaine.
Parmi les temps forts du colloque la capacité au « Vivre en soi ».
Qu’entendez-vous par « Vivre en soi » ?
C’est se sentir exister tout simplement en cultivant un espace intérieur de méditation, de rêverie.
Si l’isolement est nuisible car il favorise la dépression, les maladies dégénératives et la dépendance, se lancer à corps perdu dans un activisme forcené revient à vivre hors de soi dans une identité de faux semblant tout aussi nocive pour l’équilibre.
Plus on avance en âge plus l’apparence change et plus il est nécessaire d’exister non pas à travers ce qu’on donne à voir mais en se basant sur ce qu’on éprouve en ayant la capacité de jouer avec son image, de ne pas s’y identifier.
Rester dans un mouvement de transformation c’est rester vivant et désirant au-delà de l’âge.
Un grand merci à Catherine Bergeret Amselek de savoir porter avec conviction notre droit à être et demeurer un homme en devenir à tous les âges de la vie.
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