Expérimenté depuis octobre 2022 grâce au soutien de Malakoff Humanis, au sein de 5 fédérations départementales ADMR, le dispositif Autono'Vie mis en place par l'Union nationale ADMR révèle le rôle central des coordinatrices de parcours pour prévenir les ruptures de prise en charge et améliorer le bien-être des aidés et de leurs aidants, tout en jouant un rôle pivot au sein d'un large écosystème local.
Présentés jeudi 1er février 2024, à l'occasion d'une journée nationale Autono'Vie, les résultats de l'étude d'impact[1] menée en parallèle de l'expérimentation auprès de plus de 620 personnes accompagnées et professionnels sont unanimes : le dispositif Autono'Vie apporte plus de fluidité à l'écosystème de prise en charge et favorise une identification exhaustive et rapide des besoins et des situations à risques.
Un dispositif de coordination complet
Les évolutions socio-démographiques de la France appellent à un virage domiciliaire innovant, qui réponde aux différents enjeux du bien-vieillir à domicile et de l'accompagnement des personnes en situation de handicap. Ainsi, avec la volonté d'améliorer le parcours de prise en charge et d'agir sur la prévention des situations à risque, l'ADMR a développé le dispositif Autono'Vie. Ce dispositif, qui a pour objectif d'offrir une vie à domicile en accord avec le souhait de chacun, repose sur trois éléments clés :
Pour Thierry d'Aboville, Secrétaire général de l'Union nationale ADMR, « cette approche inscrit l'action de l'ADMR et des coordinatrices de parcours dans la continuité de l'écosystème existant, avec un réel bénéfice pour les personnes accompagnées, leurs aidants ainsi que les professionnels du secteur. Elle vient appuyer l'action des bénévoles et permet un regard croisé pour mieux comprendre les besoins des personnes, établir un diagnostic précis et mettre en place une prise en charge globale. Cette expérimentation a été possible grâce au soutien de Malakoff Humanis. »
L'étude d'impact révèle ainsi que 87% des bénéficiaires du dispositif estiment que la coordinatrice de parcours leur permet de rester chez eux, et près de 81% estiment leurs besoins en termes d'accompagnement sont couverts (contre 66% en dehors du dispositif).
Parallèlement, le dispositif contribue à la stabilisation de la situation des bénéficiaires : 75% déclarent que la coordinatrice de parcours leur permet de gérer leur quotidien, tandis que pour plus de 71% d'entre eux, elle permet de stabiliser leur état de santé et leur apporte un soutien moral.
S’appuyant sur les recommandations des coordinatrices de parcours et leur rôle central, le dispositif Autono’Vie améliore le quotidien des personnes aidées et leurs proches. L’étude d’impact révèle en effet la contribution du dispositif au maintien du lien social et au bien-être psychologique sur les aidés et aidants, puisque 40% d’entre eux estiment que la coordinatrice leur apporte constamment un soutien moral quant aux difficultés qu’ils traversent.
Comme le témoigne l’aidant d’une des personnes accompagnées par Autono’Vie, « Nous étions vraiment rassurés, je ne sais pas comment on aurait fait s’il n’y avait pas eu un organisme comme l’ADMR et la coordinatrice, on aurait été dans une angoisse bien plus grande. »
Par ailleurs, la prise en compte des avis des auxiliaires de vie est clé dans le dispositif Autono’Vie, permettant une meilleure identification des situations à risque et une plus grande fluidité pour que les professionnels agissent avec un même objectif : une prise en charge des bénéficiaires plus efficace et globale.
Parallèlement, l’étude démontre également l’impact positif du dispositif et des coordinatrices de parcours sur les professionnels du secteur, permettant une efficacité et un gain de temps conséquents, et offrant des conditions de collaboration plus étroites pour de meilleurs résultats et un accompagnement plus précis.
L’intervention de la coordinatrice, notamment pour les cas complexes, permet ainsi de libérer du temps aux professionnels et de mieux répartir les actions de chacun en fonction des cas et des besoins, et par extension de soulager les professionnels dans leurs missions.
Pour les professionnels du secteur, la coordinatrice de parcours « gère les groupes de patients, renvoie vers nous le dépistage des fragilités et coordonne tout cela. C’est clair que, pour moi, la coordinatrice, elle est indispensable » précise un médecin membre d’une CPTS et coordonnateur en EHPAD.
A la suite du succès de cette expérimentation et l’engouement observé autour du métier de coordinatrice de parcours, l’Union nationale ADMR va accompagner son déploiement au sein de son réseau, en veillant à prendre en considération les spécificités territoriales. A ce jour, 10 nouvelles fédérations ADMR ont d’ores et déjà prévu de mettre en place Autono’Vie en 2024.
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