Le cancer en Europe, préoccupation majeure de santé publique

Au cours de sa vie, un Européen sur trois va développer une forme de cancer ; un sur quatre en mourra.

Publié le 08 avril 2008

Malgré la prévention et les traitements toujours plus efficaces, le cancer reste l'une des causes principales de mortalité en Europe. Les plus courants ? Les cancers du poumon, du colon et du sein. En amont de la question que devraient poser les députés mercredi à la nouvelle Commissaire à la santé, voici un tour d'horizon du cancer en Europe et de son dépistage.

Le cancer du poumon est le plus courant, suivi de près par le cancer du colon : à eux deux, ils comptent pour 2/5 des cas européens. Le cancer du sein, quant à lui, a très fortement augmenté ces vingt dernières années. Avec une société européenne vieillissante, le cancer devrait toucher toujours plus d'Européens.

Mercredi, les députés européens devraient poser une question à la Commissaire européenne à la santé sur ce sujet ; ils adopteront également une résolution.

Plus de prévention pour moins de cas de cancers

Un tiers des cancers pourrait être évité grâce à la prévention, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Or, seuls 3% des budgets de santé des pays de l'OCDE sont consacrés à la prévention - les 97% restants finançant les traitements et les soins.

« De nombreuses vies pourraient être épargnées chaque année en Europe par des dépistages plus nombreux et efficaces, ainsi qu'en échangeant nos meilleures pratiques », juge la cofondatrice des « Députés européens contre le cancer », la britannique Liz Lynne (Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe). Selon elle, les programmes de dépistage doivent être conformes aux lignes directrices européennes d'assurance de qualité, et il faut améliorer les campagnes d'information sur l'importance du dépistage, explique-t-elle.

Moins d'inégalités face au cancer en Europe

Echanger les meilleures pratiques, c'est aussi permettre de réduire les inégalités face au cancer : les taux de mortalité sont en effet plus élevés dans les nouveaux Etats-membres de l'Union Européenne que dans les anciens.

Des différences « frappantes et inacceptables », selon le projet de résolution qui devrait être adopté mercredi en plénière, et qui sont dues aux différences de qualité des services de traitement du cancer, des programmes de dépistage, des services de radiothérapie et de la disponibilité de nouveaux médicaments anti-cancer. Par exemple pour le cancer du sein...

Le lien entre cancer du sein et produits chimiques

Selon les estimations, une femme sur dix sera touchée au cours de sa vie par le cancer du sein. Pour la députée irlandaise Avril Doyle (Parti Populaire Européen-Démocrates Européens), il faut prendre en compte les dernières études scientifiques sur un possible lien entre cancer du sein et exposition à des produits chimiques...

« Nous devons nous appuyer sur les nouvelles études scientifiques », explique-t-elle. « Alors que le cancer du sein atteint une proportion épidémique, nous ne pouvons plus ignorer le lien entre la maladie et certains produits chimiques. Certaines hormones et certains produits chimiques cancérigènes doivent être remplacés par des substituts moins dangereux », défend-elle.

Un sujet à présenter au sein d'un nouveau « groupe de travail interinstitutionnel » ?

Un groupe de travail anti-cancer au plan européen

C'est une des propositions du projet de résolution des députés : créer un groupe de travail regroupant des membres de la Commission, du Conseil et du Parlement pour « rassembler et échanger les bonnes pratiques en matière de prévention (...), de dépistage et de traitement ». Ce groupe devrait, en particulier, promouvoir de nouvelles mesures susceptibles d'augmenter de 50 % la part de la population des États membres participant aux actions de dépistage du cancer d'ici à 2018.


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