Coopérations entre professionnels de santé

L’évolution permanente de la médecine, les progrès technologiques, la prise en charge pluridisciplinaire du patient, la diminution annoncée du nombre de médecins amènent à redéfinir le partage des rôles entre les professions de santé. L’objectif est d’améliorer la qualité du service médical rendu au patient et la capacité du système de santé de répondre aux besoins de la population. Ainsi dans la recommandation présentée aujourd’hui, la Haute Autorité de Santé recommande une réforme globale portant sur les trois piliers de l’organisation des professions de santé : le système de formation, le cadre juridique et les conditions économiques d’exercice.

La HAS a été chargée par le ministre de la Santé d’élaborer une recommandation sur les conditions de nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé et d’identifier les évolutions qui pourraient les faciliter. En collaboration avec l’Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé, la HAS a mobilisé plusieurs sources d’expertise pour élaborer cette recommandation : expérimentations du terrain, enquête Internet, groupes de travail abordant des thématiques différentes et consultation publique.

Cette recommandation traite des nouvelles formes de coopérations entre professionnels de santé, définies comme une nouvelle répartition de tâches existantes ou la répartition de nouvelles tâches entre professionnels de santé. Leur objectif est d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients.

La recommandation s’inscrit dans un contexte où se mêlent l’apparition de nouveaux « besoins » de santé, l’évolution de la demande adressée aux professionnels, des progrès technologiques importants et la diminution annoncée du nombre de médecins.

La HAS se prononce pour un cadre rénové créant les conditions favorables au développement des nouvelles formes de coopération. L’élaboration d’un nouveau cadre de référence professionnel passe par la révision fondamentale et simultanée des trois piliers de l’organisation des professions de santé : le système de formation, le cadre juridique et les conditions économiques d’exercice.

En effet, seule une approche structurelle est à même de répondre de manière cohérente et pérenne aux enjeux de qualité, d’efficience et d’attractivité. Les travaux nécessaires à la réforme de l’organisation des professions de santé doivent être poursuivis dès à présent avec l’ensemble des acteurs, professionnels de santé, institutionnels, parlementaires et usagers.