Organisée pour la 2 ème fois en France par l’association de patients France Lymphome Espoir, sous l’égide de la Lymphoma Coalition, la Journée Mondiale du Lymphome, programmée le lundi 15 septembre 2008, a pour objectifs de sensibiliser l’opinion publique et d’orienter les personnes concernées vers les professionnels de santé.
Le lymphome est une forme de cancer qui peut survenir à tout âge et toucher tout le monde. Il reste néanmoins méconnu du grand public et demeure difficile à dépister, bien qu’aujourd’hui son diagnostic et sa prise en charge par les hématologues soient bien établis. C’est pourquoi l’association espère, à travers cette initiative, favoriser un diagnostic suffisamment précoce permettant un traitement adapté et efficace.
Lymphome : un cancer méconnu malgré une augmentation de sa fréquence
Forme de cancer du sang la plus répandue, 3ème cancer le plus commun chez l’enfant et 6ème cancer en termes d’incidence, le lymphome est un des cancers dont la fréquence a le plus augmenté ces dernières années, le nombre de nouveaux cas ayant pratiquement doublé, principalement dans les pays développés. Pourtant le lymphome reste méconnu du grand public qui ignore même souvent qu’il s’agit d’un cancer.
En France, 200 000 personnes vivent ou ont vécu avec un lymphome et près de 12000 nouveaux patients sont touchés chaque année, soit presque deux fois plus que pour les leucémies, une autre forme de cancer du sang bien mieux connue du grand public.
Le lymphome est une forme de cancer qui se développe dans le système lymphatique. Comme pour la plupart des tumeurs, les origines exactes des lymphomes ne sont pas connues avec précision. Les symptômes révélateurs de la maladie restent relativement communs et peuvent aisément être confondus avec ceux d’autres maladies moins graves, comme par exemple une grippe dont les symptômes persisteraient malgré les traitements.
Cette méconnaissance de la maladie et la relative difficulté pour le médecin traitant à identifier clairement ses symptômes jouent en défaveur d’un diagnostic plus précoce des lymphomes qui constituerait pourtant un facteur d’amélioration du pronostic.
Lymphome, un diagnostic et une prise en charge bien établis
Il existe une trentaine de lymphomes différents, de gravité et d’évolution très variables, qui sont classés en deux grandes catégories : la maladie de Hodgkin, sorte de lymphome la plus connue et les lymphomes non hodgkiniens, les plus répandus.
Leur prise en charge est aujourd’hui clairement établie : comme le préconise le Plan Cancer, les hématologues, organisés en réseaux, s’appuient sur des référentiels bien codifiés, qui permettent de poser un diagnostic sûr et de prendre en charge le patient de manière optimale.
D’importants progrès ont en effet été réalisés sur les traitements ces 15 dernières années. Ils sont aujourd’hui bien mieux ciblés donc plus efficaces et mieux tolérés par les patients. Les traitements diffèrent en fonction du type de lymphome, de son stade d’évolution ou encore de l’âge du patient. Il existe quatre grandes catégories de traitements, pouvant être utilisés seuls ou en association : la chimiothérapie, l’immunothérapie, la radiothérapie et la greffe de cellules souches hématopoïétiques ou de moelle osseuse.
Le diagnostic et la prise en charge des lymphomes offrent donc aujourd’hui de réels espoirs de guérison aux patients. Dans la maladie de Hodgkin, une rémission complète est obtenue dans 9 cas sur 10 après le traitement, et les rechutes sont rares. Dans les lymphomes non hodgkiniens, une évolution importante a été apportée avec l’arrivée des anticorps monoclonaux, obtenus par génie génétique. On distingue deux formes de lymphomes non hodgkiniens, les formes indolentes, à croissance lente, et les formes agressives, à croissance rapide. Les lymphomes indolents sont actuellement considérés comme incurables mais les traitements actuels permettent d’obtenir une certaine maîtrise de leur évolution. Les lymphomes agressifs peuvent par contre être guéris dans environ la moitié des cas.
Une Journée pour poursuivre la mobilisation sur le lymphome
Programmée le 15 septembre prochain, la Journée Mondiale du Lymphome sera relayée et organisée pour la 2 ème fois en France par l’association de patients France Lymphome Espoir, sous l’égide de la Lymphoma Coalition et avec le soutien de la Société Française d’Hématologie, de l’Institut National du Cancer (INCa), de La Ligue Contre le Cancer, et de partenaires privés.
Fondée en 2006, l’association France Lymphome Espoir développe, au-delà de sa mission d’information, de soutien et d’accompagnement des personnes atteintes de lymphome, diverses actions de sensibilisation. « Pour cette seconde édition de la Journée Mondiale du Lymphome, nous avons souhaité délivrer un message empreint d’espoirs. Le lymphome est certes une forme de cancer grave mais qui peut être stabilisée voire guérie si sa prise en charge est suffisamment précoce », souligne Guy Bouguet, Président de l’association France Lymphome Espoir.
Cette 2 ème édition française de la Journée Mondiale du Lymphome s’inscrit dans la continuité du programme d’information mis en place l’année dernière par l’association et ses correspondants régionaux. Elle comprendra, entre autres, la diffusion de brochures et d’affiches, l’organisation d’une série de rencontres régionales et la réouverture le 27 juin du blog initié en 2007. Ceci permettra de poursuivre les échanges engagés et de communiquer sur la maladie, ses symptômes, son diagnostic et sa prise en charge.
Pour plus d’informations sur le lymphome ou l’association, rendez-vous sur le site de France Lymphome Espoir.
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