Près de la moitié des Français (48%) pourrait consacrer au moins une heure par semaine à une personne âgée dans le cadre d'une activité bénévole :
c'est ce que révèlent les premiers résultats de l'enquête
« Le rapport des Français à la vieillesse »
menée par BVA pour les petits frères des Pauvres*
Quelles relations entretenons-nous avec nos aînés ? Cela varie-t-il en fonction du lien de parenté ? Combien de temps sommes-nous prêts à leur consacrer et par quel biais ? Tout ceci varie-t-il en fonction de notre âge ? Autant de questions très actuelles et fondamentales aux yeux des petits frères des Pauvres, qui accompagnent au quotidien des personnes de plus de 50 ans souffrant de solitude, de pauvreté et d'exclusion. Pour en savoir plus, l'association a confié à BVA la réalisation d'une enquête, intitulée « Le rapport des Français à la vieillesse », dont voici les principaux enseignements. Ceux-ci montrent que la relation intergénérationnelle est maintenue et qu'une majorité de Français est prête à s'impliquer auprès des personnes âgées. Des résultats très encourageants à l'approche de la manifestation « Les fleurs de la fraternité », une grande opération de sensibilisation organisée par les petits frères des Pauvres en France et à l'international tous les 1er octobre, lors de la journée internationale des personnes âgées, initiée par les Nations Unies.
Entre les Français et leurs aînés : des liens réguliers, mais principalement familiaux
Premier enseignement de l'étude : plus des 2/3 des Français (68%) disent avoir des contacts réguliers avec une personne âgée de leur entourage. Impliqués dans leurs relations avec leurs doyens, ilsleur accordent donc du temps, mais aussi un contact physique : en effet, il est plutôt question pour eux d'aller leur rendre visite (55%), que de leur téléphoner ou de leur écrire (34%).
Ce sont les 50-64 ans qui partagent avec leurs aînés des liens privilégiés, devant les plus jeunes (65% pour les 18-24 ans, 66% pour les 25-34 ans et 69% pour les 35-49 ans) et les séniors (65% pour les 65 ans et plus). Ainsi, près des 3/4 des 50-64 ans (74%) déclarent avoir des contacts réguliers avec des personnes âgées de leur entourage et 63% d'entre eux disent leur rendre fréquemment visite. Tous âges confondus, seulement 15% des répondants affirment ne pas avoir ce type de relation avec leurs aînés, ce qui montre que ces liens sont non seulement réguliers et personnels, mais également répandus.
Pour une écrasante majorité des sondés (77%), ces personnes âgées à qui ils rendent visite, téléphonent ou écrivent ont un lien de parenté : proche dans 70% des cas (parent ou grand-parent, frère ou sœur), moins pour 12% (oncle, tante...). S'en suivent les relations d'amitié (20%) et de voisinage (13%). En revanche et assez logiquement, plus on prend de l'âge, moins cette personne appartient à la famille : c'est le cas pour 44% des plus de 65 ans, contre 81 à 90% sur les autres tranches d'âge.
Une solidarité, qui peut dépasser le cadre de l'entourage
Autre enseignement : une majorité des Français (57%) est prête à consacrer du temps à une personne âgée, contre 42% déclarant l'inverse. Cette solidarité s'exprimerait en priorité au bénéfice d'une personne de la famille (43%), voire d'un ami ou d'un voisin (18%). Pour autant, plus d'un répondant sur cinq (22%) affirme qu'il pourrait consacrer du temps à une activité bénévole. Dans les deux cas, via la sphère privée ou un engagement associatif, parmi les plus volontaires, on retrouve des personnes issues de foyers de plus de 4 personnes (57 et 30%), ainsi que des étudiants (61 et 41%).
De manière générale, les jeunes se montrent plus enclins à donner de leur temps à une personne âgée : 67% y seraient prêts parmi les répondants de 18 à 24 ans. Un chiffre qui décline à mesure que les années passent : 65% pour les 25-34 ans, 64% pour les 35-49 ans, 60% pour les 50-64 ans et même 34% pour les 65 ans et plus.
Enfin, un dernier chiffre a retenu toute l'attention des petits frères des Pauvres : dans le cadre du bénévolat, environ la moitié des Français (48%) se déclare ouverte à l'idée d'offrir au moins une heure par semaine à une personne âgée, chiffre qui monte à 53% chez les 18-24 ans.Cependant, les 50-64 ans auraient une conception plus forte de l'engagement dans une activité bénévole et y accorderaient davantage de temps. En effet, près d'un quart d'entre eux (24% contre 17% au global) pourrait y consacrer au moins une demi-journée par semaine.
« En cette période de crise, qui génère des phénomènes de repli sur soi, il est intéressant de constater que la solidarité envers nos aînés est une préoccupation forte pour les Français. En effet, une majorité d'entre eux est prête à leur consacrer du temps et les petits frères des Pauvres ne peuvent que s'en réjouir. Nos portes leur sont donc grandes ouvertes, s'ils souhaitent s'impliquer à nos côtés : cela est bénéfique pour les personnes aidées, mais aussi très enrichissant et gratifiant pour les bénévoles. Une Mobilisation nationale contre l'isolement des personnes âgées (MONALISA) est soutenue par la loi qui vient d'être adoptée. Les petits frères des Pauvres acteurs majeurs de cette mobilisation nationale appellent chacun à s'y engager pratiquement pour qu'ensemble nous fassions face à cet enjeu majeur pour notre société.»
Jean-François Serres, Délégué Général des petits frères des Pauvres
LA PAROLE AUX AIDANTS
Comment gérer au quotidien la relation de l'aidant vers la personne aidée, souvent en état de dépendance? Comment faire en sorte que l'aidant ne s'épuise pas? Des conseils et , initiatives et retour d'expériences sont recensés dans cette rubrique. La parole est également donnée aux aidants afin qu'ils partagent le quotidien de leur vie d'aidant.