Au-delà de 65 ans, une personne sur trois est victime d'une chute par an. Par ailleurs, 81 % de ces chutes se produisent à domicile dont 46 %, dans la salle de bains[1].
Or, les chutes sont aujourd'hui la première cause de décès accidentel chez les seniors, en France et sont aussi, bien souvent, le déclencheur d'une entrée en institution. Adopter une démarche active pour se protéger des chutes doit être une priorité pour les seniors et leurs proches.
A noter. La part des plus de 75 ans en France devrait doubler d'ici à 2060 passant de 5,7 à 12 millions. De même, la part des personnes âgées de plus de 85 ans sera multipliée par 3 d'ici à 2050.[2]
Pas forcément besoin de repenser totalement votre salle de bains pour minimiser les risques de chute. Attention d'ailleurs aux professionnels peu scrupuleux qui cherchent à vous convaincre du contraire ! La pose de quelques aménagements suffit en général à vous prémunir des risques.
Pensez tout d'abord à placer des antidérapants, disponibles sur le marché sous forme d'agrippant ou de spray. Disposez ensuite des barres d'appui pour vous tenir sous la douche ou vous relever des toilettes. Préférez ici les systèmes de fixation à vis, et non à ventouses, pour une meilleure adhérence.
Vous pouvez également opter pour un siège de douche, parfait pour maximiser votre confort pendant la toilette. Les systèmes rabattables vous offrent, en prime, un gain de place appréciable.
Pour entrer dans la baignoire, pensez aux marchepieds à pieds antidérapants. Si votre budget vous le permet, vous pouvez aussi installer une douche à l'italienne, sans seuil, ou encore une baignoire à porte. Attention également aux projections d'eau, qui rendent le sol de la salle de bains glissant. Préférez les pare-douches aux rideaux, pour éviter que l'eau ne s'écoule sur le carrelage.
A noter. Il existe deux types de chutes. Celles dues à une glissade, un obstacle ou l'escalade d'une chaise et la chute dite « molle ». Cette dernière est provoquée par un déséquilibre d'une personne s'appuyant sur une chaise ou un mur avant de tomber.
Certains travaux coûtent plus chers que d’autres. Comptez par exemple 2 000 à 5 000 € pour la pose d’une douche à l’italienne ou d’une baignoire à porte.
Pour encourager les travaux d’amélioration des logements privés, l’ANAH (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) accorde des aides financières aux personnes ayant des revenus modestes. De quoi aider à financer le remplacement d’une baignoire par une douche de plain-pied. Vous pouvez également vous renseigner auprès des collectivités territoriales telles que Mairie ou Conseil général qui peuvent être à l’initiative d’aides spécifiques. Certains travaux peuvent être pris en charge dans le cadre de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou de la PCH (Prestation de compensation du handicap). Enfin, l’installation d’équipements adaptés aux personnes âgées ouvre droit à un crédit d’impôt de 25 % du montant des dépenses.
Pour éviter tout risque de chute, la salle de bains est à sécuriser en priorité. De quoi permettre aux seniors de rester à leur domicile, le plus longtemps possible.
[1] Source: OMS, Invs - Inpes - Ministère de la santé
[2] Source : rapport de mars 2013 – dossier de presse, rapport au premier ministre en vue de la future loi d’adaptation de la société au vieillissement Aquino, Broussy et Pinville
Adaption habitat personne âgée : Le maintien à domicile passe par une adaptation de l'habitat des personnes âgées afin de pouvoir aménager leur environnement et le rendre compatible avec leur mobilité par exemple.
Quelques conseils pratiques !
